samedi 30 janvier 2010

Dans la famille Jackson...



Qui étaient premiers du TOP 50 le 3 février 1985 ? Il y a tout juste 25 ans...

Pia Zadora & Jermaine Jackson – "When the rain begins to fall"
Numéro Un pendant 3 semaines
Un succès mondial, en tous cas européen. Et un mystère ! Comment ces deux chanteurs ont-ils pu s'associer ? Comment ce truc a-t'il pu se vendre ?

And when the rain begins to fall
You ride my rainbow in the sky…

Le clip reprenait en la modernisant l'ambiance de West side story, avec une belle bagarre opposant des porteurs de blousons noirs à des porteurs de blousons blancs. Revu aujourd'hui il apparaît surtout d'un ridicule achevé.

Concernant Pia, ce n'était pas une découverte ! Elle traîne une réputation d'actrice épouvantable : vedette de Santa Klaus conquers the martians, qualifié de "pire film de tous les temps", suspectée d'avoir obtenu un Golden Globe après que son mari milliardaire eut acheté le jury, titulaire de cinq "Razzie awards" – récompenses destinées à fustiger la nullité – dont celui de "pire actrice du siècle". Et pourtant cette petite femme agitée réussit tout de même l'exploit d'atteindre les sommets des charts dans le monde entier en s'associant avec celui des membres de la famille Jackson que l'on considère comme le moins doué…

dimanche 24 janvier 2010

5769, année érotique


Les plaisanteries de Denyse me ravissent, surtout lorsqu'elles sont gaillardes et d'actualité. Voici une version shéfarade des années Gainsbourg.

5769, année érotique.

mardi 12 janvier 2010

Cergy, lieu de culte Rohmerien...


Pour rendre encore hommage à Rohmer, on ira visiter la ville nouvelle de Cergy-Pontoire -où il eut un temps quelques responsabilités comme conseiller auprès des aménageurs. D’ailleurs, l’un des architectes de la ville nouvelle, Michel Jaouen, joua le rôle de l’architecte dans la fable intitulée, L’Arbre le maire et la médiathèque.

La ville apparaît surtout dans le film L’Amie de mon ami (Eric Rohmer, 1987) qui nous permet de visiter le restaurant situé au centre des Etangs de Cergy et d’apercevoir quelques uns des monuments situés autour de la gare de Cergy… La ville, pouvait-on lire dans Libération en août 1987, “prend des allures de studio surréaliste sur lequel se détachent, raides comme des sauterelles sans ailes, un quarteron de jeunes gens de bonnes familles en mal d’amour”. Ce côté “bonne famille” fit d’ailleurs jaser, en particulier lorsqu’un des personnages parcourant les plages de la base de loisir en décrivait certains habitués : “ce ne sont pas des gens d’ici, ils viennent des banlieues pauvres…” Ce qui n’empêche pas les quatre jeunes gens, Léa, Blanche, Alexandre, Fabien, de marivauder à leur aise, entre plage et sous-bois.

Une visite rohmerienne à Cergy commencera à la gare de Cergy Saint-Christophe et suivra l'Axe Majeur de la ville. Rohmer déclarait dans Télérama en février 1994, apprécier les œuvres de Boffill et Karavan. “Il y a deux observatoires, une horloge, bref une certaine variété qui aurait fait frémir Le Corbusier.”

Lieu du culte rohmerien


Eric Rohmer est mort !
Mais où se rendre pour lui vouer le culte tardif qu'il mérite ?

Je suggère le Quai des Grands Augustins, au n°27. Chez Pierre Wesserlin, héros du Signe du Lion le premier film d'Eric Rohmer, en 1959, l'un de ses chefs-d'oeuvre et son plus gros bide...

Au 3° étage, au dessus de la librairie Girardin, vit un peintre vraisemblablement américain, Pierre Wesserlin (Jess Hahn). Ce n'est pas un voisin de tout repos, le soir où il apprend qu'il vient d'hériter de sa tante il invite quelques copains à venir boire chez lui. L'un d'entre eux, névrotiquement mélomane (Jean-Luc Godard) passe interminablement la même phrase musicale sur son pick-up. Pour détendre l'atmosphère Wesserlin tire un coup de fusil par la fenêtre sur la planète Vénus. Les filles l'envient :
- Tu as la plus belle vue de Paris !
- Ouaiii, répond-il, pas mal !
Notre-Dame, le Pont-Neuf, c'est pas mal...”
Un pénible !
Malheureusement l'héritage va se perdre dans la nature, et l'américain errer dans Paris, sombrant peu à peu dans la clochardisation.

dimanche 10 janvier 2010

Mano Solo


Mano Solo est mort ce matin, moins de deux mois après son lumineux concert de l'Olympia.

Il nous avait engueulé, parce qu'on ne tapait pas des mains en cadence, parce qu'on chantait en même temps que lui, ou un peu avant... Il était beau, sa voix n'avait jamais été aussi radicalement étrange et chaude, belle et torturée, parfaite.

Après un rappel de quelques chansons à la guitare, dont - selon lui - "juste la putain de plus belle chanson du monde" - il s'en était allé, quasiment sans nous dire au revoir.

C'était donc pour éviter de nous dire adieu.

mercredi 6 janvier 2010

2010, l'année de la glande


Résolution unique pour l'année qui commence... cesser de se fatiguer. Ne rien faire, le moins possible.
Inadmissible ! Certes... Mais tant pis.

Il faut rendre hommage à un charmant poète aujourd’hui tombé dans l’oubli. En 1631, le Marc-Antoine Girard de Saint-Amant (1594 – 1661) écrivait ce petit sonnet intitulé le paresseux :

Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.

Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.

Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,

Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers

Cinéma Z, un zozo nommé Droze


Jacques Jeandroz, acteur né le 25 juin 1965, décédé le 3 novembre 1995... encore une star méconnue du cinéma de catégorie B, voire Z ou X.

Cette « gueule » du cinéma français, abonnée aux seconds rôles et à la figuration, fut l’un des partenaires réguliers de Louis de Funès à l’écran. Ils se rencontrent véritablement pour la première fois à l’écran dans Faites sautez la banque, Jean Droze incarnant un quincailler chez qui Louis achète de quoi réaliser son hold-up. Par la suite les deux hommes se croisèrent régulièrement. Il est matelot dans le Gendarme, l’un des deux hommes de main de Saroyan dans le Corniaud, un gendarme italien – muet il est vrai – dans le Gendarme à New York, il bavarde avec Grosso dans l’orchestre dirigé par Louis de Funès dans la Grand Vadrouille, jardinier dans les Grandes vacances, il apparaîtra une dernière fois dans Jo.
La suite de sa carrière fut plus étonnante. Après une première participation à un film érotique de Jean-François Davy, il devint l’un des comédiens attitrés de ce type de cinéma – dans des rôles très soft et comiques. On l’aperçoit dans la Chatte sur un doigt brulant de Pierre Oudry et dans le cultissime Change pas de main, de Paul Vecchiali.
Il fut également un grand professionnel du doublage.