mardi 28 juin 2011

Bras cassés contre Ministère tout puissant...

C'est désormais une certitude, les dangereux bandits qui ont réussi à troubler la tranquillité de milliers de lycéens, à faire vaciller les certitudes des défenseurs du Bac comme institution, à mettre la police sur les dents, à faire les gros titres de toutes la presse, ces Fantômas de l'ère moderne, bien près de faire échec à l'Education Nationale, eh bien ces monstres ne sont qu'une poignée de jeunes gens pas très fins, profitant d'un moment d'égarement du père de l'un d'entre eux.

C'est dire que le jour ou de véritable hackers s'en mêleront les institutions scolaires trembleront réellement sur leurs bases. Prenons les incidents de cette année pour une répétition, une alerte ou un avant-goût de ce que vont devenir les passages d'examens ou de concours à l'ère de Wikileaks.

dimanche 5 juin 2011

Slut Walk...


Le mouvement est né au Canada quand un flic a essayé d'expliquer aux filles que si elles ne voulaient pas être violées elles devaient s'habiller de manière plus décente.
Depuis, des "slut walt", en français des "marches des putes" déferlent à Toronto d'abord, puis aux USA à Boston, à Londres et Copenhague en Europe. Les filles expriment haut et fort leur désir de s'habiller comme elles le veulent. Mais surtout elles rappellent l'existence un petit truc qu'avait fini par oublier certains hommes, y compris dans le personnel politique : le consentement.
Aucun vêtement, aucune attitude n'est une justification du viol.

mercredi 1 juin 2011

Voyageons Franchouillard...


Un voyage à la mode Franchouillarde devrait avoir les caractéristiques suivantes :
Se dérouler en automobile, de préférence un modèle assez gourmant en kérosène.
Se dérouler un jour de « grand départ », un événement prévisible, qu’on pourrait donc anticiper de manière à éviter les bouchons, et puis non… c’est mieux comme ça ! Le Franchouillard a un instinct grégaire assez développé.
Le Franchouillard va vers le Sud, à la rigueur vers le Sud-Ouest.
Il sera convenable de s’arrêter régulièrement dans les aires d’autoroute pour permettre au chien de s’ébrouer, car on aura un chien, et aux enfants de continuer de s’agiter et de hurler, mais en plein air. Il faudra visiter les aires d’autoroute, en particulier celles qui sont équipées d’un « restoroute », cette invention d’un dénommé Jacques Borel qui symbolisa durant les années 60 la « mal bouffe ». S’installer une petite heure sur une aire d’autoroute permettra à l’apprenti Franchouillard de découvrir quasiment tout ce qu’il doit savoir pour imiter nos contemporains.
Un arrêt dans une station d’essence ne sera pas complet sans la visite détaillée de la supérette qui lui est accolée. On achètera des « produits locaux », même si – et surtout si – ils n’ont strictement aucun rapport avec le territoire sur lequel se trouve le magasin.

Cinq monuments parisiens que les Franchouillards ne digèrent toujours pas…



L’architecture et l’urbanisme sont rarement au menu des conversations des Franchouillards, sauf peut-être les plus Parigots d’entre eux qui n’hésitent pas à avoir un avis – négatif et très tranché – sur des réalisations récentes.
En gros ils détestent…
- Beaubourg, la raffinerie, les gros tuyaux rouges et bleus, décidément ça ne passe pas, même 33 ans plus tard. D’ailleurs pour la plupart ils n’y mettent jamais les pieds et font mine d’avoir oublié les taudis qui occupaient naguère le site du centre Georges Pompidou.
- Les Halles, ils les détestent pour des raisons bien plus honorables, tant ils ont la nostalgie réelle de l’atmosphère inégalable des anciennes Halles de Paris, haut-lieu Franchouillard à jamais disparu. Mais combien de Franchouillards contemporain ont véritablement connu les Halles ? Plus beaucoup sans doute.
- La Pyramide du Louvre, parce qu’elle a été construite par un chinois. Le fait que le Louvre soit ainsi plus accessible ne change rien à leur avis, de toutes manières ils n’y allaient pas.
- La Tour Montparnasse, le crime originel des architectes et des promoteurs, l’intrusion de la modernité agressive dans le paysage parisien et de surcroît à deux pas des brasseries du boulevard.
-L’Opéra Bastille, parce qu’il est laid – mais ça tout le monde le dit et le sait – mais surtout parce que sa construction à sonner le glas de la Bastoche en transformant un quartier populaire en une sorte de Disneyland pour bobos. Les Franchouillards préféraient l’ancienne gare.
Un détail : en général pour parler de ces monuments les Franchouillards ne disent pas « Beaubourg », mais « leur Beaubourg ».

La France Franchouillarde


La France Franchouillarde ressemble évidemment à la France, elle s’inscrit tout comme elle dans un hexagone, pourvu selon les journalistes télévisés de « quatre coins ». Mais elle semble dépourvue de ses appendices insulaires, les Corses et les habitants des Dom-Tom échappant bizarrement à la réputation de Franchouillardise, sans doute parce qu’ils n’ont jamais accepté de voir leurs particularismes se fondre dans une image réductrice et nationale. On pourrait également avoir quelques doutes concernant la Bretagne ou le Pays Basque.
Le territoire Franchouillard correspond à peu près à celui de cette nation moderne et évoluée, membre de l’Union européenne, parcourue par des lignes de TGV et desservies par des aéroports internationaux que l’on nomme la France, une puissance mondiale, membre du G7 bien avant de l’être du G20… pourtant la France Franchouillarde semble appartenir à d’autres temps, comme figée parfois dans les années 50 ou 60, dont elle a conservé les modes de vie, les naïvetés et le folklore.