dimanche 28 février 2010

Les Bacchanales de Kajuraho...


La très chaste Alexandra

Les récits des aventures d’Alexandra David-Neel en Inde sont nos lectures de chevet lorsque nous songeons à préparer de nouveaux voyages dans la vallée du Gange. Malheureusement nous risquons fort d’être déçus en ne pouvant assister – comme elle – à de somptueuses orgies mystiques.

Racontées par la très chaste Alexandra, observatrice distante des folies érotiques indiennes, voici le récit de l’une de ces bacchanales.

« Ce soir-là, une quarantaine de « danseuses sacrées » dansaient sur une large estrade avant d’aller adorer la Déesse. Que représentait cette danse ? C’était toujours les mêmes contorsions des bras, des doigts et des orteils, les mêmes déhanchements, le ventre et les seins projetés en avant : offerts… (…) Ce qui retenait l’attention, c’était le cercle de mâles, une bonne centaine, pressés autour de l’estrade, les yeux dilatés… Les mystiques hindous parlent de samâdhi, l’extase, dans laquelle l’esprit n’est plus conscient que d’un unique objet, toutes autres choses étant annihilées pour lui. Ces hommes, hypnotisés autour de cette estrade, avaient véritablement atteint un genre d’extase parfaite : le samâdhi en rut. (…) Les filles (dévadâsis) descendirent de l’estrade et s’engouffrèrent hâtivement dans les corridors sombres conduisant au sanctuaire de la déesse. Ce fut une ruée. La horde des hommes affolés les suivait, vaguement retenus par les gestes d’une vieille femme, la gardienne des danseuses, sans doute une bayadère retraitée. La terreur qui se lisait sur le visage des filles – pourtant des prostituées – serrées en troupeau, se bousculant pour gagner au plus vite le sanctuaire protecteur, était aussi bouleversante que l’avidité immonde de leurs poursuivants ». Extrait de L’Inde où j’ai vécu.

Pourtant nous connaissons un endroit en Inde où de pareils spectacles sont offerts à la vue de tous, les temples de Kajuraho, la plus belle émotion esthétique de ma vie...

vendredi 26 février 2010

La pipe, la pipe...


Les anti-tabacs - dont je devrais être naturellement solidaire, ne fumant plus depuis bien longtemps - viennent de nuire à leur propre cause avec cette pathétique campagne associant dans une grande confusion le tabagisme passif, la fellation, le viol, la protection de l'enfance... Ce mélange absurde, et plus encore les déclarations des promoteurs de la campagne, ont démontré l'inculture et l'absence de jugement des auteurs de cette opération lamentable.

Avant cela, il y avait eu "l'affaire Hulot" : ce bon monsieur Hulot avait été victime d'une sauvage agression sur les murs de Paris, se voyant privé de sa sacro-sainte pipe sur les affiches annonçant une exposition à la gloire de Jacques Tati... Les organisateurs de l'expo ont capitulé, ils ont eu tort !

Car la suite est prévisible : les rustres qui ont déjà osé massacrer une oeuvre d 'art - la photo reproduisant l'image d'un film est évidemment une oeuvre d'art ! - vont sans doute vouloir aller plus loin : A la poubelle les albums de Gaston Lagaffe, il fume ! Le capitaine Haddock et Mortimer doivent être bannis des bibliothèques, ils fument la pipe et boivent du Bourbon !

Pourquoi ne pas faire enlever toutes les scènes de tabaggie dans les films mettant en scène Gabin, Gable, Wells, Noiret, Bogart... Et puis après cela, pour lutter contre l'alcoolisme, pourquoi ne pas faire supprimer les scènes de saoulographie, ce qui réduirait considérablement la longueur de certains films - Un singe en hiver ne serait plus qu'un court métrage et les Tontons flingueurs une histoire pas marrante...

Et puis on enlèvera les poursuites en voitures, symbole des comportements dangereux ! Sans oublier les scènes ou de gracieuses jeunes filles toutes nues risquent de s'enrhumer...

Ceci pour dire que les bonnes intentions, voire les bonnes causes, ne justifient rien et certainement pas des attentats au bon goût et des violences à l'égard d'oeuvres d'art.

P.S.
Au dernières nouvelles il semblerait que des musées osent encore montrer au public des toiles présentant des personnages en train de fumer ! Vite, allons recouvrir l'indécente image de "L'Homme à la pipe" de ce petit monsieur Van Gogh, ou les joueurs de carte, de l'infâme Cézanne. Ils fument !

mardi 23 février 2010

Jésus, suite...



Je ne résiste pas au plaisir de poster la quatrième de couverture de ce livre extravagant :

"On sait, grâce aux Évangiles, que Jésus-Christ avait douze ans lorsqu'il se mêla aux docteurs de la loi juive dans le Temple de Jérusalem et qu'il en avait trente lorsqu'il fut baptisé dans les eaux du Jourdain. En revanche, nous ne connaissons rien des dix-sept années intermédiaires de sa vie. Saint Luc nous dit qu'il " croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes". Mais fit-il cela à Nazareth? Selon certains anciens manuscrits tibétains, jésus aurait quitté le domicile familial à treize ans et se serait joint à une caravane de marchands. Sa destination? L'Inde et l'Himalaya... Ressuscité " le troisième jour" après sa mise au tombeau, les Evangiles nous apprennent que, par la suite, jésus fut "enlevé aux cieux". Pourtant, en Inde, à Srinagar, on montre la tombe où reposerait le corps du Christ, mort dans cette ville, à l'âge de cent vingt ans, après y avoir fondé une famille. Quelle confiance accorder à tout cela? Pour répondre à cette question, une partie des pièces du débat est ici publiée, à savoir l'"apocryphe tibétain" et le récit de sa découverte par son " inventeur", l'aventurier russe Nicolas Notovitch. Inaccessibles depuis de très nombreuses années, ces documents sont précédés d'une introduction historique qui passe les récits de la vie indienne et tibétaine du Christ au crible de la critique, tout en les situant dans l'histoire des nouvelles formes de la spiritualité contemporaine et en montrant comment ils s'intègrent dans la subculture du new age et des mouvements issus de la théosophie."

Yeees !

lundi 22 février 2010

Jésus fume et boit...



La religion en Inde, ce n'est pas toujours simple.

Les hindous, les musulmans, les bouddhistes, les jaïns, les sikhs... Il y en a de toutes sortes ! Tout ce joli monde, passant son temps en conflits parfois sanglants, finit par faire oublier qu'il reste encore quelques milliers de chrétiens, en particulier au nord de l'Inde.

Et ils ne sont pas contents ! A cause de cette image qu'un éditeur de manuels scolaires - installé à New Dlehi - a inserrée dans un ouvrage précisément destiné aux écoles chrétiennes, de surcroît en guise d'illustration d'un paragraphe décrivant ce que sont les "idoles".

Scandale !

Pourtant ce pauvre Jésus se contente de réaliser là l'idéal de bons nombres de français insouciants : boire et fumer tranquille.

jeudi 4 février 2010

Les oiseaux sont des cons


Les Oiseaux sont des cons, est un livre et un film vigoureux du dessinateur Chaval. Il s'agit d'une suite de dessins d'oiseaux avec une légende en-dessous dont à l'origine, Chaval avait fait un court métrage qui obtint un prix au Festival de Tours en 1964.
Je ne résiste pas au plaisir de le citer :
"Qu'ils sont cons les oiseaux,
...qu'ils sont cons les pauvres petits.
Aussi cons que les humains, disent certains,...
D'autres affirment qu'ils le sont d'avantage.
Mon Dieu qu'ils sont cons les oiseaux,
Qu'ils sont donc cons."
L'auteur de ces lignes qui participait à la programmation d'un ciné club lycéen au début des années 70 avoue avoir intrigué pour le passer chaque année à ses camarades hilares…

Pourquoi en parler aujourd'hui ?
Parce que je suis en train d'écrire un dico des cons et que je trouve que les oiseaux sont vraiment, vraiment cons!