lundi 21 décembre 2020

Radios locales lyonnaises, 1er épisode

Radio Cristal est une radio locale de Lyon créée en mars 1982. Elle était née à la suite d’une dissension dans l'équipe d'Happy Radio, installée dans les Monts du Lyonnais. L’un des fondateurs se nommait Sylvain Vetesse qui avec son frère avait fondé Lyon Radio Composants une entreprise spécialisée dans l’import d’émetteurs venus d’Italie. Les studios de Radio Cristal étaient situés sur les quais de Saône, 49, Quai Pierre Scize, dans une maison de style Renaissance. Je me suis présenté dans les studios de la radio un soir de la fin du mois d’avril 1982. Ce jour là deux autres candidats animateurs se présentèrent, un journaliste pigiste dont j’ai oublié le nom qui voulait parler de polar, et une fille – Marie-Odile Desroches – qui par la suite officia sur Radio Fourvière. Un animateur me proposa de faire un essai le samedi suivant, à six heures du matin. Nous étions le 25 avril 1982… Essai concluant, mon mentor décréta que ma voix passait bien et que mon choix de musique éclectique dénotait de la part un bon sens de la radio populaire. Pendant quelques temps j’animais donc une émission matinale, stupidement nommée A vos Marc !

120 jeux érotiques interdits (ou presque)


Tout est interdit ! La société permissive des années 60 se transforme doucement en société du contrôle et de l’interdit, apparemment pour les meilleures raisons du monde… Jamais la sexualité n’a été plus libre, et pourtant elle a rarement été plus encadrée dans ses manifestations publiques. Ces nouveaux contrôles passent par la censure d’images de nudité, même innocentes et artistiques. La drague est assimilée au harcèlement. Galanterie et libertinage sont considérés aujourd’hui comme des pratiques sexistes. Quant aux femmes qui revendiquent haut et fort une sexualité débridée, elles sont niées ou dénigrées… Passons ! Les interdits n’ont jamais disparus. Il est temps de jouer avec. Les objets, les lieux, les situations, les rôles, les fantasmes, les perversions… Tout sera prétexte à des jeux érotiques un peu transgressifs – mais jamais dangereux. Voici des jeux flirtant avec les limites, jouant à les franchir, s’inspirant de l’univers du BDSM et des fantasmes les plus inavouables en bravant tous les interdits, même les plus anodins. Mais tout cela restera au sein du couple, le vôtre ou celui de quelques heures avec un(e) partenaire de passage. Adultes et consentants, sans violence et humiliation, ou alors « pour de rire », vous allez jouer avec tout ce qui vous passera par la tête ou sous la main, pourvu que ce soit un peu dérangeant, apparemment pervers ou d’ordinaire interdit. Tous les mauvais goûts sont dans la nature… Nous les croiserons et tenterons parfois de les imiter, pour rire un peu. 120 jeux érotiques pour transgresser les interdits et plus de 200 mini-scénarios pour s’amuser avec tous les fétichismes

Les lieux saints qui guérissent... ou pas !


Ecris pendant le confinement, publié le jour de la fermeture des librairies, ce guide de promenades sur les lieux "saints" n'a pas eu de chance, alors qu'il offre des possibilités réelles de guérisons. Guérisons du stress, de l'ennui, en allant se promener aux bords des fontaines, dans de belles églises et au coeur de paysages magnifiques.


Il vous entrainera sur la piste des statues de la Vierge toujours baladeuses et miraculeuses,  sur les sites où Elle serait apparue, généralement à des jeunes filles un peu imaginatives.

Nous boirons ou nous nous laverons à l'eau de fontaines qui soignent à l'évidence quelques petits bobos, des problèmes ophtalmologiques, des petites lésions cutanées, ou simplement la soif.
Guérisons miraculeuses – ou pas La France et sa voisine la Belgique, pays de tradition catholique, ont vu depuis 2000 ans se multiplier les « lieux saints qui guérissent ». L’hagiothérapie Qu’ils soient associés au souvenir de la visite d’un saint, réel ou légendaire, à l’apparition de la Vierge ou de Jésus, à la présence de reliques éminentes, ils auraient été le théâtre d’une multitude de guérisons miraculeuses. Ou plus modestement passeraient pour prodiguer des bienfaits, voire un simple soulagement. Ils sont encore fréquentés par des pèlerins ou des touristes qui viennent y chercher un peu de réconfort, de « bien-être », sans forcément, ou sans s’avouer, « y croire ». Cette forme de guérison attribuée à un saint, qui par sa seule présence à conféré un pouvoir particulier à l’eau d’une fontaine, à la pierre d’une statue, au décor d’un pèlerinage, porte un nom « l’hagiothérapie ». L’ethnologue Agnès Bernard en décrit les caractéristiques . « L’hagiothérapie repose sur un présupposé : l’attribution à un saint – ou à la Vierge – d’un pouvoir thaumaturgique. Grâce à son intercession auprès de Dieu, le malade est sauvé. (…) Ainsi l’hagiothérapie se pratique-t-elle généralement dans le cadre d’un pèlerinage sur le lieu où sont conservées des reliques et/ou se situe une source ou une fontaine miraculeuse. » Elle ajoute « Dans le domaine des troubles mentaux, cette méthode a représenté le concurrent principal de la médecine, du Moyen Âge à la fin de l’Ancien Régime, voire dans quelques cas jusque dans le courant du XIXe siècle. » Un guide pour les randonneurs et les curieux Le pèlerinage est historiquement associé à la marche. Il faut prendre le chemin vers un espoir de guérison, ce sera plus simplement aujourd’hui l’occasion d’une agréable promenade… Ce guide est destiné aux randonneurs et aux touristes curieux de nature – et de la nature.

mardi 28 juillet 2020

Audiard collabo, je fais mon mea culpa

J'avoue, mon "Intégrale Michel Audiard", publiée chez Hors Collection en 2012, contient une énorme bêtise et fait l'impasse sur une vérité dérangeante. Voilà comment j'ai raconté les débuts d'Audiard dans le journalisme...

"Mais comment un livreur de journaux, titulaire du certificat d’étude, coureur cycliste amateur, peut-il en quelques mois devenir un scénariste de film à succès ?

Une rencontre, un peu de culot et beaucoup de talent.
Audiard, le petit livreur, fréquentait les journalistes des quotidiens qu’il distribuait, il passait ses fins de nuit à plaisanter, à les regarder vivre et travailler. Un jour, l’un d’entre eux, un dénommé Gaston Servant, se plaignit en sa présence de ne pas pouvoir écrire une ligne d’un article urgent, Audiard, en quelques heures lui griffonna un texte bien tourné. Le petit cycliste fut aussitôt engagé à l’Etoile du Soir. C’est pour ce quotidien qu’Audiard se livra à une pitrerie qu’il a souvent raconté, que ses amis ont souvent enjolivé, et qui reste aujourd’hui encore un des plus merveilleux canulars de l’histoire de la presse écrite. Nommé « correspondant du quotidien en Chine » où il prétendait avoir séjourné avant guerre, il écrivit de longs articles sur les démêlés entre Tchan Kai Chek et le jeune Mao Tse Toung sans quitter les bistros du XIV°. L’imposture ne dura pas longtemps, mais elle est digne d’un « film d’Audiard », on comprend l’aisance du scénariste à imaginer des personnages de margoulins"

Eh bien tout est faux ou presque...
Comme l'ont raconté depuis les journalistes de la revue Temps Noirs, durant l'occupation, le jeune Audiard a collaboré à la rédaction de revues collaborationnistes, comme L'Appel, où il décrivait des personnages juifs d'«une veulerie suante»,  répandant «une odeur de chacal», affirmant qu'ils étaient «une synthèse de fourberie» et participait à une «conjuration des synagogues».  Ces véritables débuts dans le journalisme ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d'un choix politique nauséabond.

Je plaide non coupable, la plupart des autres auteurs ayant raconté la vie du dialoguiste s'y sont laissés prendre aussi. Pour ma part je n'écrirais jamais plus à son sujet.

Audiard est aussi à l'origine d'un autre de mes souvenirs cuisants d'auteur.
En 2012 j'ai publié chez City un assez joli livre, plutôt mieux que la production moyenne, intitulé "Le monde des Tontons flingueurs", dans lequel je décryptais ce qu'il y a encore à décrypter dans l'oeuvre...
Mon plaisir fut gaché par une grosse coquille sur la couverture où figurait un sous-titre annonçant que le livre allait traiter de "l'univers de Jacques Audiard". Jacques et non Michel ! Je n'avais rien vu et découvris en direct la bévue lors d'une table ronde organisée au salon du livre de Saint-Etienne.

lundi 20 juillet 2020

201 Livres, mais un seul véritablement drôle...


Quand on publie toutes sortes de livres, chez toutes sortes d'éditeurs à propos de toutes sortes de sujets, on doit souvent s'appuyer sur l'humour des autres, des grands auteurs, pour continuer à briller un peu...
En 2009, je publie cette bibliothèque idéale chez les inénarrables éditions City.
J'en profite pour citer du Alphonse Allais...


Alphonse Allais, A se tordre, 1891
« A l’encontre de beaucoup de personnes que je pourrais nommer, je préfère m’introduire dans un compartiment déjà presque plein que dans un autre qui serait à peu près vide. Pour plusieurs raisons.

D’abord ça embête les gens. »


"Les voyages forment la jeunesse, a dit un sage, mais, regrette je ne sais quel observateur, ils déforment les chapeaux…", durant la trentaine d'année qu'il consacra à la rédaction de chroniques, de contes, de bouts rimés, de poèmes holorimes ou de nouvelles absurdes, Alphonse Allais (1850 – 1905) débita pas dizaines des sentences de ce genre, généralement absurdes ou de mauvais goût. Allais était l'esprit même, fils de pharmacien, assez doué pour les sciences pour avoir déposé quelques brevets concernant la photographie ou le café lyophilisé, il gagna sa vie en écrivant dans les journaux, produisant chaque semaine la bonne dose de plaisir qu'attendaient ses lecteurs.

Pourquoi faudrait-il le lire ?
Pour rire un peu ! L'œuvre d'Allais se compose de plusieurs centaines de contes, contenant toujours quelques solides réflexions parfumées d'humour noir comme : “Les familles, l'été venu, se dirigent vers la mer en y emmenant leurs enfants. Dans l'espoir, souvent déçu, de noyer les plus laids.”

Drôle(s) de Belge(s)...

C’est pas pour me vanter, mais j’ai découvert Guillermo Guiz…
Bon, pas vraiment. Il était déjà connu en Belgique grâce à ses passages sur la RTBF quand j’ai découvert pour la première fois ses vidéos sur le site de la Radio Belge, mais je suis le premier en France à avoir publié un livre le mettant en valeur. Le livre s’appelait Drôles de Belges, paru chez Hors Collection en 2017. Il n’eut aucun succès, pourtant il contenait la rubrique suivante concernant l’humoriste qui me fait encore et toujours le plus rire. A vrai dire le seul...

Guillermo Guiz

Né en 1982, cet acteur de stand-up, journaliste, chroniqueur sur les antennes de la RTBF et de France Inter, DJ, sait tout faire. Son spectacle, Guillermo Guiz a bon fond, nous permet d’apprendre que ses vrais prénoms sont Guy, André, Daniel, Michel… et une grande part de son premier spectacle porte sur la difficulté de porter un prénom désormais ringard, « qui pue le sexe… avec des personnes âgées… En Belgique, j’ai légalement le droit de coucher avec des Georgette, des Josyane… C’est bon pour l’expérience, mais ça coûte un bras en lubrifiant ».
Journaliste

Le journal Le Vif rappelle d’autres aspects de sa carrière : « Guillermo fait Sciences Po, part une année à Madrid et rentre famélique, 10 € en poche. Plus récemment, dans les années 2010, Guillermo Guiz est directeur artistique puis manager de deux boîtes de nuit VIP, very important ploucs… » Comme d’autres humoristes belges, Charline Vanhoenacker ou Alex Vizorek, Guillermo Guiz a d’abord été journaliste, et l’est encore, il a même écrit pour Le Figaro Magazine ou Le Monde diplomatique, ce qui prouve son éclectisme. Il doit ses débuts sur scène à Dan Gagnon, pour qui il écrivait quelques gags, et qui lui a proposé de venir les raconter lui-même sur la scène du Kings of Comedy Club.
Rien ne l’arrête. Guillermo Guiz est ainsi capable de faire des blagues sur le racisme des habitants d’Anderlecht ou sur le physique du défunt pianiste Michel Petrucciani, puis d’ajouter : « Les gens qui ont ri sont les gens cultivés, ceux qui n’ont pas ri, dès que vous êtes chez vous ce soir, vous tapez “Michel Petrucciani” sur Google et vous m’envoyez les rires par e-mail. »
Rire de tout
Il pratique également l’autodérision féroce : « Mais j’ai pas un petit sexe ! Non, c’est juste que, mon sexe, il n’a pas de charisme ! Mon sexe, il est comptable. Il a un costume Celio et des chaussures Brantano… »

L’hebdomadaire Le Moustique célébrait fort justement son « style : fiévreux, échevelé et cru, mais compensé par une indéniable élégance. Celle qui permet de dire des vulgarités sans jamais être vulgaire ».

On le retrouve régulièrement à l’antenne de la RTBF pour un billet humoristique dans la matinale d’information de la Première et dans l’émission de télévision 69 minutes sans chichis, animée par Joëlle Scoriels et Dan Gagnon, où il asticote des personnalités de passage, souvent françaises.
C’est sans doute l’acteur de stand-up belge le plus drôle de sa génération. Et depuis la rentrée 2016, les Français l’ont découvert chaque vendredi sur l’antenne de France Inter dans une émission animée par Nagui, ainsi que sur la scène du Point Virgule à Paris. Il a débuté l’une de ses premières chroniques sur Inter en attaquant la France de front : « En Belgique, on est moins teigneux que les Corses, mais on vous veut autant du mal. »

jeudi 16 juillet 2020

L'exposition Louis de Funès

L'exposition que la cinémathèque française consacre à Louis de Funès consacre une partie de ses salles à des thématiques que nous développons aussi dans "l'Intégrale Louis de Funès" publié aux éditions Hors Collection : la danse, l'ambiguïté de certaines situations, au bain de vapeur ou sous la douche...
Elle s'ouvre surtout sur un écran diffusant des dizaines de courtes scènes, de quelques secondes, montrant Louis dans ses multiples premiers petits rôles.

On y découvrira également la 2CV disloquée du Corniaud - habilement reconstituée - le costume de l'extraterrestre de la Soupe aux choux ou celui de rabbin de Rabbi Jacob.

Rt comme moi, les spectateurs peuvent se faire prendre en photo en compagnie de Louis en personne...

mardi 7 juillet 2020

Esparbec, mort d'un pornographe

Esparbec vient de mourir, cet homme délicieux, drôle, discret, restera sans doute le pornographe - un titre qu'il revendiquait - le plus radical de la littérature contemporaine.

Il a écrit une centaine de "romans de gare" avant de connaître la consécration. Admiré par Jean-Jacques Pauvert et Wolinskt, son roman La Pharmacienne devient un livre culte dont le succès dépassa le petit monde des amateurs de pornographie.

A la Musardine, Esparbec fut un découvreur et un accoucheur de talents, guidant les premiers pas d'écrivains tentés par une littérature érotique intransigeante.


Une photo étonnante en guide d'adieu, Georges, de dos, face à la Musardine quasiment au complet qui le salue...


dimanche 5 juillet 2020

Didier "Axterdam"

Dès 2005, la collection Osez... s'enrichit de dessins intérieurs, des "dessins techniques", présentant des postures érotiques, des objets ou des planche anatomiques. C'était l'oeuvre d'un auteurs de bandes dessinées pornographiques, spécialiste par ailleurs de dessins d'automobiles qu'il produisait pour la presse magazine. Didier, alias Axterdam, est surtout l'un des personnages les plus sympathique rencontré grace à la Musardine.
Un site spécialisé dans l'univers de la BD et de l'illustration, nous apprend qu'il est né à Grenoble en 1957, qu'il est entré aux Arts Décoratifs en 1977 et qu'il est illustrateur professionnel depuis 1981. "Il est bien connu des amateurs d'imagerie érotique : ses dessins s'inspirant bien souvent de l'univers fétichiste ont souvent fait l'objet d'exposition. ses Carnets d'un obsédé à la Musardine en 2003 en sont la digne preuve."
Didier est donc devenu l'illustrateur habituel des pages intérieurs des guides OSez, mais il en a également produit un, Osez... le Bondage, un guide du ficelage érotique à la japonaise dont il est apparement un grand amateur.

Ensemble nous avons produit ce qui allait devenir l'un des grands succès de la collection, un Kama Sutra, illustré par ses soins qui déclinait la gestuelle de l'amour en prenant pour fil conducteur les  sentiments, les sensations, et les pêchés capitaux...

"A chaque situation sa position !
Pour la première fois, un "Kama Sutra" n'inventorie plus les positions de l'amour selon des logiques qui relèvent davantage de l'acrobatie et de la gymnastique que du sentiment, mais les ordonne en fonction de l'état d'esprit qui sera le votre alors que vous allez faire l'amour…
On ne fait pas l'amour de la même façon – et donc dans la même position - lorsqu'on n'a que quelques minutes de tranquillité dans un bureau désert, ou tout au contraire, lorsqu'on a tout le temps de paresser dans un lit douillet après une longue nuit de débauche. De même, on ne fait pas l'amour dans la même position – lorsqu'on est en proie aux délires de la luxure que lorsqu'on veut marivauder gentiment durant une fin d'après-midi ensoleillée…
A chaque situation – mais aussi à chaque sentiment, à chaque genre de relation au sein du couple qui va s'ébattre  – correspond donc des "positions de l'amour" particulières.
Et quelle meilleure manière de vous les présenter que d'ordonner vos ébats selon les sept péchés capitaux…
L'Envie, La Gourmandise, L'Orgueil, l'Avarice, La Colère, La Luxure, La Paresse…"

Le livre fut donc un grand succès et l'est encore, il a été traduit - entre autres - en espagnol et en italien. A l'occasion de sa sortie Arthur de Pins m'offrit ce dessin de dédicace qui représentait selon lui les dangers de ma vie sexuelle en compagnie de ma chère compagne. Dont il avait saisi et restitué au passage la beauté et l'élégance.


Une rencontre aux sommets : Didier et Etienne Liebig au premier plan, moi même et Frédéric alors libraire à la Musardine en arrière-plan.









Autre rencontre au sommet, Didier, lors du show donné par Julia Palombe à la Musardine pour célébrer les 10 ans de la collection Osez...


jeudi 25 juin 2020

L'intégrale Louis de Funès, version 2020

La nouvelle version de l'édition de l'Intégrale de Funès, publiée une première fois en 2010, vient de sortir, avec une nouvelle couverture. Elle a connu quelques vicissitudes liées à la crise de la Covid 19.  Sa sortie devait accompagner l'inauguration de l'exposition consacrée à Louis de Funès par la cinémathèque du parc de Bercy début avril 2020. La fermeture des musées en a décidé autrement.
Un parfum de drame accompagna déjà sa remise en forme, le plus gros de mon travail pour préparer la nouvelle édition consista à mettre à jour la nécrologie... Un grand nombre des acteurs ayant accompagné Louis durant sa carrière ayant disparu dans l'intervalle, à commencer par l'immense Michel Galabru.



Mais bizarrement, ce livre faillit me coûter la vie.

Tout commence lorsque mon ami Nicolas Tixier, président de la cinémathèque de Grenoble me proposa de venir présenter un film dans le cadre consacré à l'histoire des représentations de la ville au cinéma.
Contre toute attente, je lui proposais "Monsieur Leguignon lampiste", un film de Maurice Labro qui serait totalement oublié si Louis de Funès n'y faisait pas une brève apparition. J'écrivais : "Louis de Funès interprète ici un voisin irascible, soupçonneux et – disons le – pas bien futé, créant l’un des archétypes qu’il répétera au fil des films de ses années là. Quelques scènes le mettent en présence avec un autre habitant du quartier, interprété par Paul Mercey, le futur curé grimaçant du Gendarme se marie. Quant à Jean Carmet, il porte ici l’uniforme de gardien de la paix.
Monsieur Leguignon lampiste, malgré ses incommensurables défauts devrait être vu et revu, comme un document sur la crise du logement et sur les débuts de jeunes comédiens appelés à de belles carrières." Car ce film un peu bébête décrivait avec justesse la situation des mal-logés vers 1950, encore victimes de la crise de l'après-guerre, alors même que l'Abbé Pierre allait faire son célèbre appel...

J'intervins donc à la cinémathèque de Grenoble, qui décida de rassembler les textes de la série d'interventions présentées lors de son cycle "traversée urbaine" dans un ouvrage édité par Métis Presses en septembre 2015.

Et nous y voila! 
Cet ouvrage fut présenté un funeste soir de novembre 2015 dans une librairie de la rue de Charonne à Paris, en présence de tous les auteurs. La séance commença vers 18 heures, nous l'avons quitté, ma femme et moi aux alentours de 20 heures en remontant la rue... Quelques minutes plus tard des assassins mitraillaient les terrasses à quelques dizaines de mètres du lieu de la soirée. 
Souvenir à jamais terrifiant.

jeudi 18 juin 2020

Insulte et jurons...

La sortie du Dictionnaire des Gros mots, insultes, grossièretés et autres noms d'oiseau, chez Balland en 2012, fut à la fois un grand plaisir -le livre était beau - et une déception, car l'éditeur disparut quelques temps plus tard. Je n'y suis pour rien...

J'ai eu l'immense honneur d'être invité en avril 2013 par la Maison de la Poésie de Namur, pour y prononcer une petite conférence sur l'art d'insulter...  C'était un magnifique numéro de stand-up assis. en voici la trame.

Insultes et jurons

Il parait difficile de passer pour un expert en jurons imaginatifs en Belgique, patrie du capitaine Haddock, capable d’insulter un adversaire en le traitant de « Pacte à quatre ». Il faut bien essayer pourtant, car il est inimaginable qu’une langue puisse se passer de jurons – l’expression de toutes les émotions – et bien peu probable qu’elle puisse se passer d’injures, ce qui ne serait possible que dans un pays où il n’y aurait aucun conflit d’aucune sorte, ni familiaux, ni professionnels, ni politiques…
Il faut donc se résoudre à être grossier. Et pour l’être de manière efficace, en inventant ses propres injures, il faut d’abord connaître comment elles se fabriquent. Dans tous les cas les injures visent à rabaisser celui qui en est le destinataire, par animalisation, par « corporalisation », par « objetisation » et par dépréciation morale.

L’insulte de base est évidemment liée au monde animal : il est bête ! Ha l’animal ! L’injurié est rabaissé au rang de l’animal, exclu de l’humanité. On ne trouve parmi les animaux dont le nom est utilisé dans les injures ni lions, ni aigle, ni jaguar… mais des animaux ridicules ou abjects. Les deux vedettes l’âne et le cochon symbolise depuis la nuit des temps la bêtise pour l’un, la saleté, physique ou morale pour l’autre.
Les oiseaux, les grues, les dindes, les oies blanches, permettent d’insulter des filles en comparant leur attitude à celles que suggèrent les mœurs supposées ou les attitudes des grues – qui debout une patte en l’air – ressemblent à des prostituées attendant le client, les dindes, un peu ridicules, un peu prétentieuses, dodues et se dandinant, les oies évidemment blanches, symbolisent une forme de pureté un peu niaise…
Les poissons, les maquereaux, les harengs désignent des proxénètes, qui au début du siècle dernier portaient les cheveux luisants de cométiques, ce qui poussa à les comparer aux écailles des poissons consommés par le plus grand nombre. 
Les animaux de petites tailles, se déplaçant en grands nombres ont été à la base d’injures racistes, les vermines, des rats, les cloportes, les doryphores. Ce qui revient à dénier son humanité au peuple ou au groupe social auquel on compare ses animaux grouillants.
Pour innover en matière d’insultes par « animalisation », il faudrait comme le Capitaine Haddock se servir du nom d’animaux rares, tel l’ornithorynque. 

L’injure par « Corporalisation » consiste à assimiler à une partie de l’anatomie humaine et pas des plus nobles. Aujourd’hui encore ces insultes sont liées à une division ancienne entre les parties nobles et les parties « honteuses du corps »,  alors que les évolutions des mœurs, en matière de sexualité, d’hygiène, de mixité ont changé le regard sur le corps. Des expressions telles que faire les choses « comme un pied » sont aujourd’hui bien désuètes.
Pour tant le sexe féminin – le « con », mot venant sans doute de connil, le lapin – est encore et toujours à la base de toutes insultes, même si aujourd’hui le mot a pris un sens autonome et ne fait plus guère référence à sa signification d’origine.
Certaines caractéristiques du corps sont également à l’origine d’insultes - les boutonneux, les furoncles, les pue du bec, les lobotomisés – de mêmes que l’attitude d’autrui à l’égard du corps de celui qui insulte – tu me casse, les pieds, les couilles, etc.
Les cheveux sont aussi à la base d’insultes désignant aussi bien une caractéristique physique, le rouquemoute, la bille de billard, le coiffé comme un dessous de bras, qu’une prétendue tare intellectuelle – les blonde – voire une forme de vulgarité -  les blondasses… Notons que les bruns et les brunes ne sont jamais insultés.
L’excrément, les déjections, sont évidemment eux aussi à la base d’insultes, à commencer par « enfoiré » qui littéralement signifie « couvert d’excrément ».
La création de nouvelles injures ayant pour base le vocabulaire du corps parait difficile, sauf en utilisant le nom de parties oubliées de l’anatomie… Espèce de pancréas, face de rate…

Viennent encore des injures « par réification », l’injurié est rabaissé aux rangs des objets, on le traite de serpillière ou de raclure de bidet, l’objet est souvent un réceptacle de saleté, comme le bocal à fœtus de l’expression l’agité du bocal. Les planches à pain, les potiches, les endives, les andouilles, les nains de jardin sont souvent encore issus d’un vocabulaire désuet. Aujourd’hui les forums d’internet commencent à voir apparaître des insultes liées aux nouvelles technologies - « tu captes pas »

Reste la dépréciation morale. La moralité de l’injurié lui est déniée.
Ces insultes expriment souvent le sexisme ou à l’homophobie les plus bas. Dans ce registre les femmes sont comparées à des prostituées, elles sont forcément frigides, homosexuelles ou nymphomanes – putain, mal-baisée, gouine, chaudasse. Les hommes sont impuissants, des eunuques, ou des homosexuels passifs, les enculés et autres pédés. L’une des manières de réinventer de nouvelles manières de s’insulter serait de retourner la vigueur de l’injure, contre les « sales hétéros » par exemple…
Mais d’autres formes de « tares morales » sont dénoncées par les injures, la bâtardise, la traitrise, la complaisance à l’égard de l’adultère de son conjoint – cocue !
C’est enfin dans cette catégorie que se rangent les injures racistes…

Pour imaginer de nouvelles injures il faut donc puiser à ces quatre domaines, le monde animal, le corps, les objets, les tares morales, en songeant que la plupart des injures que nous utilisons sont puisées dans un vocabulaire très ancien, quand nos ancêtres vivaient dans une société essentiellement rurale. Le monde a changé les injures devraient évoluer…

Un exemple ? Le 30 mai 1974, lors du premier Conseil des ministres qu’il présidait, Giscard prit un ensemble de décisions révolutionnaires en leur temps, la suppression des écoutes téléphoniques, le droit d'asile intellectuel et politique et la fin des saisies de la presse, même en cas d'attaques contre le président. Pour fêter ça, le quotidien Libération publia un article intitulé Insulter Giscard c'est légal ! On pouvait y découvrir cette invraisemblable listes d’injures au chef de l’Etat : « Tête de con, pourri de bourgeois, pomme, naze, facho, rat d'égout, peine à jouir, trou d'uc..., fils à papa, requin d'arriviste, mange caca, pisse froid, menteur, crétin, grande saucisse sans moutarde, pue du bec, oiseau de mort, vautour, tire au flanc, tête molle, gras du bide, accordéoniste de mes deux, j'en foutre, traine savate, sale duc, enflé de Chamalières, carambouille et compagnie, tête d'œuf, boursouflé, aristo, pouffiat, serpillère, gelé, morveux, chancre discret de la bourgeoisie, » etc. etc.

Sachant que n’importe quel mot peut devenir une insulte, pour peu qu’on le fasse précéder de  Fils de … Tête de…Vieux… Sale… Pauvre…

Quant aux jurons leur mode de constitution est encore plus simple. Ils se forment par accumulation.
Il suffit d’aligner des mots appartenant à un petit nombre de familles lexicales - Dieu et sa famille, les sacrements, les objets liturgique, l’enfer, le diable, mais aussi la scatologie, la merde, le sexe, la prostitution, bordel, putain,  le foutre, sans oublier quelques objets - sac à papier, sabre de bois, pétard…
Lambert Wilson dans le film The Matrix Reloaded pourrait devenir désormais la référence avec « nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d’enculé de ta mère », ou, « sacré bordel de nom de dieu de putain de bite couilles enculé de ta mère. »
Il ajoutait « j’adore la langue française ! »

Ce gros livre chez Balland avait une petite histoire.
Il s'agissait du prolongement d'un travail que j'avais déjà commencé pour l'écriture de deux livres parus chez City. Ceci pour dire qu'il est parfois utile d'être mal élevé.

mardi 16 juin 2020

Osez... avec Servane Vergy

La collection Osez... compte dans ses rangs une jolie brochette de jeunes femmes particulièrement douées pour l'écriture. Certaines d'entre elles puisaient dans leur expériences sexuelles riches et variées. Elles en ont fait profiter nos lecteurs et bien souvent nos lectrices.

C'est le cas de Servane Vergy, qui publia une demi-douzaine de livres dans la collection sous le pseudonyme de "l'experte du sexe". N'y voyons aucune prétention de sa part car c'est nous qui lui avons donné ce surnom. A l'origine, comme le démontre le premier texte qui devait préfacer son guide de la maîtresse idéale, elle préférait se nomme "la diablesse". Voici ses premiers conseils


 "Comment scotcher un mec dans votre lit aussi longtemps que vous le souhaitez ! Pourquoi certaines filles galèrent pour maintenir une relation plus d’une semaine, alors que d’autres réussissent à garder leur homme jusqu’à ce qu’elles décident de le remercier ou d’en changer ? Oui, pourquoi certaines bombes a(na)tomiques que l’on croirait irrésistibles se prennent-elles régulièrement des « râteaux », alors que des demoiselles au physique lambda parviennent à tenir leur homme sous leur coupe et à laisser à leurs ex un souvenir aussi sulfureux qu’impérissable ?

Tout simplement parce qu’elles connaissent les secrets qui rendent les hommes définitivement accros
à leur petite personne… Ce sont ces secrets que j’ai décidé de vous livrer dans cet ouvrage. Secrets de filles, glanés tout au long de mon expérience…
Secrets révélés par des amies qui ont rendu leurs chéris ivres de désir… Secrets murmurés par les hommes eux-mêmes : confidences de ce qu’ils aiment vraiment chez une femme et ce qui rend une partenaire inoubliable tandis qu’une autre peut-être plus jolie ou plus intelligente, passera à la trappe de leur désir et de leur mémoire… A vous d’en jouir autant que faire se peut… et d’en faire profiter votre chéri qui, en retour, vous dispensera tout le plaisir que vous méritez… A vous d’inventer de nouveaux secrets, de ciseler d’autres expériences, à la lumière de ces révélations coquines qui feront de vous… une véritable petite diablesse du sexe !"


 Depuis Servane a été sur tout les fronts, expliquant à nos lecteurs comment devenir des amants parfaits, donnant des conseils aux apprentis Cougars, expliquant ce qu'il fallait savoir pour devenir multiorgasmique. Cette photo indiscrète nous la présente en plein travail. Servane Vergy, au fil des livres pubiés dans notre collection s'est révélée la reine du conseil simple et efficace, comme celui-ci :

"Beaucoup de femmes jugent que la phase des préliminaires est toujours trop courte. Elles voudraient qu’elle se prolonge encore et encore ! Pour devenir l’homme parfait dont elles rêvent toutes, ne soyez pas avare de votre temps et, même si vous bandez comme un taureau en rut un soir de pleine lune, modérez vos ardeurs.’idéal, pour la plupart des femmes qui se sont confiées à moi, est d’avoir eu déjà un orgasme avant toute pénétration, ou bien être sur le point de décrocher le gros lot : dans le premier cas, la femme est toute préparée, toute mouillée de cyprine fraîchement libérée par le plaisir ; elle accueillera la queue avec bonheur ; il y a fort à parier qu’elle aura un deuxième orgasme durant la pénétration."

"Dans le second cas, elle jouira très rapidement, et vous pourrez vous lâcher dans la foulée si vous n’en pouvez plus, ou bien, si vous êtes un gentleman courageux et méritant (brave petit), la faire venir une fois encore avant de vous abandonner dans son orifice détrempé. Certaines femmes jouissent lors des préliminaires sous la main ou la langue de leur chéri, mais ne parviennent pas, ponctuellement ou de manière systématique, à prendre leur pied pendant l’acte. C’est pourquoi, en homme parfait que vous êtes vous veillerez à toujours « tenir la porte à la dame », afin qu’elle parte au septième ciel avant vous au moins une fois."

Décidément Servane ne manquait pas de talents. Et d'avantages !









"Les femmes qui ont déjà connu l’orgasme savent que c’est bien « ça » dont il s’agit ! Pas besoin de leur poser la question ni de leur demander ce qu’elles ont ressenti ou encore si elles ont senti leur vagin se contracter, et combien de fois. Elles ont éprouvé une sorte de coup de foudre, de coup de tonnerre, d’électrocution ; elles tremblent des pieds à la tête, transpirent, gémissent, crient."


Aider ses lectrices à atteindre ce Graal, l'orgasme, c'est la mission que s'était assignée Servane Vergy. Le titre de l'un des guides publiés par la Musardine résume nos sentiments à son égard.                                                                                                                                                                 
Mais qui se cache sous ce pseudonyme ?
Nous sommes muets comme des tombes, vous n'en saurez rien. En revanche nous savons qu'elle partage ses faveurs avec d'autres éditeurs, elle est l'auteure entre autres du  Petit livre rose de la serial loveuse aux éditions Blanche.


mardi 9 juin 2020

l'Art de la paresse

Lorsque j'ai publié mon Art de la paresse chez City en 2009, je souhaitais sans doute démontrer que j'aurais pu faire un théologien tout à fait acceptable...
En témoigne ce petit couple sur les péchés capitaux.

"Les péchés capitaux ne furent pas toujours sept, et la paresse ne fut pas toujours du nombre. Les occasions d'évoquer la carrière d'amuseur de l’impayable Evagre le Pontique sont trop rares pour s'en priver. Ce moine barbu vécut dans le désert égyptien où il passa une partie de son temps à participer à ce que l'histoire qualifia plus tard – pour s’en moquer – des "querelles byzantines". On ne dira jamais assez à quel point ces débats portant sur des points secondaires de la doctrine chrétienne paraissent sidérants de cocasserie aujourd'hui. On savait rire en ce temps ! Mais ce serait oublier que certains de ces points de détails de l'histoire ou de la nature du Christ furent l'occasion de querelles sanglantes, d'excommunication et de schismes.
Evagre en pinçait par exemple pour les thèses concernant l'Apocatastase universelle, une théorie selon laquelle il fallait s'attendre à un post-jugement dernier, après lequel l'enfer lui même disparaîtrait tandis que nous redeviendrons tous des anges, comme avant la création.
Entre deux querelles concernant la nature de l'âme du Christ, Evagre rédigea vers 350 une première liste de péchés impardonnables, qu'il dénommait des « passions » :
La gastrimargia (tout ce qui a rapport avec la bouche et la consommation : boulimie, gourmandise, alcoolisme, anorexie, bavardage …)
La philarguria (avarice),
La pornéia (l'obsession sexuelle),
L’orgé (la colère),
La lupé (la tristesse),
L’acédia (la dépression à tendance suicidaire),
La kénodoxia (la grosse tête),
L’upérèphania (le délire schizophrénique).
Selon le théologien, toutes nos actions négatives étaient causées par l'une ou l'autre de ces "passions", voire par la conjonction de plusieurs d'entre elles. Notons que le père Evagre était un précurseur de la psychanalyse, mais surtout qu'il n'avait pas encore mis la paresse dans sa liste. Encore que ! Quelques exégètes affirment qu'elle s'y trouve dissimulée sous le masque de l'acédie, la dépression."

Bizarrement, ce livre sans trop d'importance me valut de participer à une émission très sérieuse de Radio Notre Dame...

1001 secrets érotiques




En 2008, alors que la collection Osez... connait ses premiers succès, nous décidons d'en diversifier le contenu en créant des "Grands Osez...", dont le prototype est le livre de Maïa Mazaurette et Damiens Mascret, "Peut-on être rroamntique en levrette ?" J'ai écrit depuis la plupart des livres de cette série, des recueils de gages, de cadeaux érotiques, de jeux...
Le premier de la série se nommait 1001 secrets érotiques. Il fut traduit en espagnol et fit l'objet d'une version "semi poche" à couverture rigide. Un bon succès, pour un ouvrage au contenu proche des "miscellanées" alors en vogue.


Un peu,

 manières "d'agiter la tige de jade" selon les érotologues chinois
10 courtisanes françaises au tempérament très exubérant
10 zones érogènes féminines
10 scènes pornographiques épicées du cinéma "indépendant"
10 raison d’aimer ses pieds
10 termes argotiques extravagants pour désigner le sexe masculin
10 positions acrobatiques des manuels d’érotologie du XVIII° siècle
10 strip-teaseuses inventives de l'histoire
10 reines de France ayant du tempérament
10 chansons françaises sexuellement explicites
10 manières amusantes de caresser un sein
10 jolies formes à donner à l'épilation du pubis féminin
10 étapes de la fellation selon le Kama-Sutra
10 romans pornographiques classiques amusants
10 petites choses que les mangas érotiques nous apprennent du sexe féminin
10 manières de fesser son amant
10 raisons d’aimer vos seins
10 fétichismes et perversions compliqués à mettre en œuvre
10 sextoys amusants à utiliser
10 stars sexy du cinéma pornographique français

Beaucoup,

10 positions amusantes pour faire l'amour à 3 ou 4
10 poèmes troublants à la gloire du sexe féminin
10 personnages masculins particulièrement contents de la qualité de leur érection
10 fantasmes masculins universellement partagés et les manières de les satisfaire
10 très belles poitrines de l'histoire du cinéma français
10 positions idéales pour une sodomie
10 scénarios de fantasmes costumés
10 manières de découvrir et de flatter le point G d'une amie de passage
10 toiles parmi les plus érotiques du Musée d'Orsay
10 endroits très excitants pour faire l'amour dehors
10 expressions québécoises qu’il vaut mieux connaître avant d'aller faire l'amour à Montréal
10 maisons closes parisiennes au décor étrange
10 objets couramment utilisés par les filles pour se masturber
10 rois de France à la sexualité compliquée
10 petits mots charmants pour désigner le sexe féminin
10 objets qui devraient toujours figurer dans votre table de nuit
10 objets figurant dans la table de nuit de Jeanne de Berg
10 pratiques sexuelles du cinéma X que nous hésitons à adopter
10 étapes d’un cunnilingus parfait
10 positions idéales pour faire l’amour en plein air
10 choses à ne pas oublier avant de recevoir votre amant (votre maîtresse)


Passionnément,

10 animaux à la vie sexuelle compliquée
10 meubles indispensables pour faire l’amour ailleurs que dans un lit
10 poèmes érotiques élogieux à l’égard de vos seins
10 positions idéales pour le sexe oral
10 toiles érotiques du musée du Louvre
10 manières de branler un garçon
10 sous-vêtements indispensables dans une garde-robe idéale et les manières de s’en servir
10 manières de décorer un sexe masculin en érection
10 anecdotes de la vie de Restif de la Bretonne qui nous le rendent particulièrement admirable
10 pièces de votre maison adaptables à vos délires érotiques
10 serials lovers
10 étapes d’un strip-tease « classique » réussi
10 choses à savoir pour tourner un film X
10 exercices de gymnastique érotique
10 bons usages du « petit coup vite fait »
10 bijoux érotiques
10 positions de base et leurs variantes rigolotes
10 choses strictement interdites par la loi
10 positions « arrières »
10 petites histoires érotiques de nos grands auteurs


A la folie

10 choses amusantes à faire avec de la nourriture 
10 manières d’embellir votre strip-tease
10 histoires de virginité qu’il faut garder en mémoire
10 noms charmants du sexe féminin
10 attitudes masculines qui pourrait favoriser l’épanouissement des femmes
10 orgasmes littéraires
10 positions « debout »
10 raisons médicales de bien faire l’amour
10 homosexuels célèbres
10 histoires de chasteté
10 équipements de backrooms ou de clubs échangistes que nous devrions adopter
10 excès de Catherine M
10 jolies parties de votre corps e du sien
10 histoires de menstruation
10 fétichismes pour le moins curieux
10 choses qu'Apollinaire  aimait chez Lou
10 histoires de sexe de monsieur Casanova
10 insultes sexistes grossières à placer dans la conversation « pendant »
10 recettes de cuisines érotiques faciles à réaliser
10 manières d’exprimer l’orgasme féminin

Pas du tout,

10 façons de jouer avec des miroirs
10 questions morales relatives à la sexualité
10 raisons de se mettre nus
10 épigrammes grecs extraits de l'Anthologie Palatine
10 émissions de télévisions terriblement sexy
10 légendes érotiques des belles provinces françaises
10 chansons paillardes
10 poitrines stupéfiantes
10 histoires de poils et de sexe qu’il vous susurrera en s’épilant
10 petites choses concernant le sperme
10 aphrodisiaques écoeurants
10 paroles de stars sexy
10 aventures sexuelles de Gustave Flaubert en Orient
10 signes annonciateurs de l’orgasme féminin selon le Tao
10 orgies historiques
10 variantes du missionnaire
10 métaphores animales pour désigner les jeux de l’amour
10 manières plus ou moins hard et convenables de jouer avec son anus
10 héroïnes hyper sexy
10 manières successives de faire l’amour cette nuit - 10 ? Oui ! 10 !
Dernier secret