jeudi 22 décembre 2011

Comment lutter contre le réchauffement climatique...


... en adaptant par avance sa tenue à la température.
Cette année encore les femmes ont utilisé la nudité comme mode de protestation, d'Ukraine en Afrique, contre DSK, la prostitution, le sexisme, la violence faite aux femmes, la corrida ou le port de la fourrure.

jeudi 15 décembre 2011

L'insulte du jour : "Bachi-Bouzouk"



"Un Bachi-Bouzouk, littéralement «tête cassée», était un mercenaire employé par l'armée ottomane. Ces cavaliers redoutables avaient une solide réputation d’insubordination et de violence (voir illustration : "enlèvement par un Bachi-Bouzouk"). En 1905, un tract signé Joseph Staline en personne, dénonçait les exactions de ces soudards : « Il est temps de venger nos glorieux camarades, sauvagement assassinés par les bachi-bouzouks du tsar à Iaroslav, à Dombrowa, à Riga, à Pétersbourg, à Moscou, à Batoum, à Tiflis, à Zlatooust, à Tikhoretskaïa, à Mikhaïlov, à Kichinev, à Gomel, à Iakoutsk, en Gourie, à Bakou et ailleurs ! »
Dominique Lagorgette, chercheuse en linguistique au Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés, à Chambéry (Savoie) - spécialiste de l'étude des insultes ! - a un jour déclaré. «Dire une insulte, ce n'est pas forcément insulter. Et insulter, ce n'est pas forcément dire une insulte.» «Bachi-bouzouk», par exemple, signifie à l'origine «soldat irrégulier de l'ancienne armée ottomane» et n'a donc rien d'une insulte. Mais il le devient dans la bouche du Capitaine Haddock, pour le bonheur des tintinophiles…. »
C’est donc bel et bien une injure ! Le Capitaine Haddock en use et abuse dans le Secret de la Licorne, le Crabe aux pinces d’or, les Sept boules de cristal, et on en passe. Il s’en sert particulièrement pour vitupérer contre son Sherpas dans Tintin au Tibet."

L'insulte du jour... "Jean Foutre" !


Je vais me remettre à l'écriture d'un dictionnaire d'injures...
Voyons l'insulte du jour : Jean Foutre !
Un Jean Foutre est parfaitement indigne de confiance. Le Général de Lassale aurait dit : "Un dragon qui n'est pas mort à trente ans est un jean foutre ". Le pauvre est mort à Wagram en 1809 à 32 ans. Dégonflé ! L’expression appartient à une famille de jurons du XVII° siècle qui associait le prénom Jean, symbolisant « monsieur tout le monde » à un vice ou une attitude quelconque. Brassens les a évidemment chantés dans le Pont des arts :
« Les jean-foutre et les gens probes.
Médisent du vent furibond.
Qui rebrousse les bois,.
Détrousse les toits.
Retrousse’ les robes… »
Mais ne quittons pas les Jean-Foutre sans citer une réplique du film Fantômas se déchaîne, lorsqu’un ministre vient tancer ce pauvre commissaire Juve (Louis de Funès) en lui jetant à la figure : « Je vous fais chevalier dans l'ordre des Jean-Foutre. »
Mais l’insulte appartient aussi à la grande histoire de France puisque c’est de Jean-Foutre que le roi Louis XVIII traita un jour l’écrivain Alphonse de Chateaubriand. La classe !

Edith Piaf, vie de légende...


Une des belles histoires contenues dans le livre offet par Télé-Star.
"...Il manque un miracle à la légende.
L’une des filles du bordel voue une dévotion particulière à Thérèse Martin, la petite Sainte-Thérèse de Lisieux. « Avec sa pluie de roses, la petite carmélite, pourquoi elle ferait pas un miracle pour notre petite à nous ? » La petite religieuse, décédée en 1897 n’est pas encore canonisée par l’Eglise mais le succès de son livre Histoire d’une âme attire déjà des pèlerins en grand nombre, venant se recueillir sur sa tombe. Et puis des généalogistes ont découvert depuis qu’Edith et Thérèse Martin sont des cousines très très éloignées, cela devient quasiment une affaire de famille. Le 19 août 1921, toutes les filles de la maison, encadrées par des clients et Madame Marie accompagnent la petite Edith à Lisieux. Le miracle n’a pas lieu, pas tout de suite… Mais quelques jours plus tard, Edith recouvre peu à peu la vue, le premier objet qu’elle aurait découvert étant le clavier du piano du salon.
Depuis, des historiens ont reconstitué l’aventure, moins spectaculaire, et tout aussi émouvante. Edith, réellement aveuglée, aurait été soignée pendant six mois avec l’obligation de porter un bandeau noir sur les yeux. Elle aurait recouvré la vue à la fin du traitement, « miracle » dont les filles de la maison seraient aller remercier Sainte-Thérèse dans une procession rappelant la nouvelle de Maupassant La Maison Tellier."
Avouez que !

jeudi 8 décembre 2011

Dalida au pays des yogis


En 1969, Dalida fait la connaissance d’un réalisateur de documentaires et écrivain, Arnaud Desjardins, auteur de l’un de ses livres de chevet les Chemins de la sagesse. C’est l’un des ouvrages ayant fait découvrir le bouddhisme tibétain au public européen, tout comme son premier film, Ashrams, qui ouvrait pour la première fois les portes de ces lieux. Rares étaient alors les français ayant été en contact direct avec cet univers. La vague hippie n’avait pas encore déferlé sur la route des Indes. Dalida rencontre l’écrivain lors d’une séance de dédicace de son livre, puis l’invite à dîner. Son enseignement la rassérène, lui donne une confiance nouvelle en son avenir, et peu à peu ce nouveau maître à penser commence à la séduire. Arnaud Desjardins est marié, cette aventure le bouleverse, au point de lui faire abandonner son enseignement.
Il décide Dalida à l’accompagner en Inde pour qu’elle rencontre son Gourou, Swami Prajnanpad. La chanteuse tombe sous le charme de cet homme simple, qui sait voir en elle… Il comprend son désir de « se connaître », de se retirer de la vie publique, mais lui affirme qu’elle est belle et bien une chanteuse, que c’est la voie dans laquelle elle doit persévérer… Dalida reviendra le voir, dans ce village éloigné du Bengale, partageant la vie simple des autres occupants de l’ashram de Channa.
(Extraits de Dalida vie de légende, un de mes livres vendu en suppélement de Télé-Star...)

samedi 3 décembre 2011

Comment on devient un grand chanteur français...


"Un soir de novembre 1921, Giovanni (le père de Montand) est violemment agressé par trois hommes qui le rouent de coups. Ce sont ses anciens amis, des habitants du village ralliés à Mussolini, et pire encore, des hommes à la solde de son beau-frère, responsable local des sinistres chemises noires. Une première tentative d’intimidation n’ayant pas suffi, quelques jours plus tard Giovanni est réveillé par une étrange lueur qui éclaire la nuit sombre : son atelier brûle ! Dans les décombre, le père Livi découvre une inscription « A morte communisti », « A mort les communistes ! ». Sa vie est désormais en danger, comme celles de milliers d’autres militants socialistes ou simplement démocrates. Les chemises noires de Mussolini n’hésitent plus à assassiner leurs opposants. La Toscane est le théâtre de drames épouvantables, d’enlèvements, d’incendies criminels et d’exécutions sommaires… Le « jeu » favori des fascistes consiste à humilier leurs victimes en leur faisant boire de force de l’huile de ricin, parfois mêlée d’essence, jusqu’à ce qu’ils en meurent s’il le faut. Une dernière fois les chemises noires menacent Giovanni, il doit abdiquer ses convictions socialistes et rejoindre les rangs des milices de Mussolini, sinon !
Il faut fuir !
Une nuit d’hiver 1924, Giovanni quitte sa famille, il part en Amérique ! Il aurait franchi clandestinement la frontière française, sans doute en ayant recours aux services d’un passeur, à moins qu’il ne se soit débrouillé seul pour traverser la montagne, les versions divergent… Toujours est-il que le 2 février 1924, il arrive à Marseille, comme l’atteste quelques mots écrits de sa main sur la page de garde d’un livre de Torquato Tasso qu’il a emmené dans on maigre baluchon. Quelques semaines plus tard, en mai 1924, Beppina et ses trois enfants, Lydia, Julien et Ivo (le futur Yves Montand)le rejoignent."

Comment on devient un grand chanteur


"Un soir de novembre 1921, Giovanni (le père de Montand) est violemment agressé par trois hommes qui le rouent de coups. Ce sont ses anciens amis, des habitants du village ralliés à Mussolini, et pire encore, des hommes à la solde de son beau-frère, responsable local des sinistres chemises noires. Une première tentative d’intimidation n’ayant pas suffi, quelques jours plus tard Giovanni est réveillé par une étrange lueur qui éclaire la nuit sombre : son atelier brûle ! Dans les décombre, le père Livi découvre une inscription « A morte communisti », « A mort les communistes ! ». Sa vie est désormais en danger, comme celles de milliers d’autres militants socialistes ou simplement démocrates. Les chemises noires de Mussolini n’hésitent plus à assassiner leurs opposants. La Toscane est le théâtre de drames épouvantables, d’enlèvements, d’incendies criminels et d’exécutions sommaires… Le « jeu » favori des fascistes consiste à humilier leurs victimes en leur faisant boire de force de l’huile de ricin, parfois mêlée d’essence, jusqu’à ce qu’ils en meurent s’il le faut. Une dernière fois les chemises noires menacent Giovanni, il doit abdiquer ses convictions socialistes et rejoindre les rangs des milices de Mussolini, sinon !
Il faut fuir !
Une nuit d’hiver 1924, Giovanni quitte sa famille, il part en Amérique ! Il aurait franchi clandestinement la frontière française, sans doute en ayant recours aux services d’un passeur, à moins qu’il ne se soit débrouillé seul pour traverser la montagne, les versions divergent… Toujours est-il que le 2 février 1924, il arrive à Marseille, comme l’atteste quelques mots écrits de sa main sur la page de garde d’un livre de Torquato Tasso qu’il a emmené dans on maigre baluchon. Quelques semaines plus tard, en mai 1924, Beppina et ses trois enfants, Lydia, Julien et Ivo (le futur Yves Montand)le rejoignent."

mardi 29 novembre 2011

Monsieur Leguignon Lampiste, avant l'Abbé Pierre...



Il y a quelques jours j'ai eu l'occasion de présenter un film méconnu à la Cinémathèque de Grenoble, dans le cadre d'un cycle consacré à la ville. Cette comédie sans prétention est l'un des rares documents que nous ayons sur les taudis français d'après-guerre.

Monsieur Leguignon (Yves Deniaud) est « lampiste » à la SNCF, il est expulsé de son logement et relogé dans une masure qui servait de quartier général à une bande de gosses. La maison dissimulait un trésor dont la propriété, puis l’usage, va diviser les habitants du quartier avant qu’ils ne décident de s’unir pour construire un immeuble décent. C’est alors que Leguignon se fait embobiner par un promoteur immobilier qui dilapide l’argent des futurs copropriétaires et lui fait endosser la responsabilité de ses malversations. Heureusement, durant son procès, le pauvre Leguignon est disculpé in extremis et l’immeuble pourra être construit.
Ce film étonnant devait avoir une résonnance particulière pour les spectateurs des années 50 encore en proie à la terrible crise du logement consécutive aux désastres de la guerre. Leguignon apparaît ici comme une sorte d’Abbé Pierre laïc, victime des margoulins de l’immobilier. Le personnage réapparut à l’écran dans un second volet de ses aventures intitulées Monsieur Leguignon guérisseur malgré lui en 1954, également réalisé par Maurice Labro. Le nom du personnage, associé à « la guigne », la malchance, est aussi une référence à un poème de Baudelaire décrivant le travail d’un Sisyphe contemporain.
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Monsieur Leguignon lampiste, malgré ses incommensurables défauts devrait être vu et revu, comme un document sur la crise du logement et sur les débuts de jeunes comédiens appelés à de belles carrières.

Les films d'Audiard furieusement Pop



Que resterait-il de la « culture pop » française sans les films d’Audiard ? Ce n’est pas le moinre des paradoxes de l’oeuvre de ce réalisateur qui déclara posément dans une interview qu’il se fichait complétement de la culture des jeunes à qui il « ne tendait pas la main ». Quelques séquences de ses films sont pourtant au nombre des rares témoignages visuels que nous avons de cette période d’exubérance créatrice dans le domaine de la musique, de la mode ou du design.
Une séquence du Pacha est particulièrement chère au cœur des amateurs de musique française des années soixante et soixante-dix. Serge Gainsbourg, vêtu d’une impeccable veste à col Mao, enregistre Requiem pour un con sous le regard impassible de Jean Gabin. On danse également beaucoup sur des musiques pops dans les films du tandem Lautner – Audiard, dans les soirées organisée par Patricia dans les Tontons flingueurs ou chez le chef de gang britannique dans Ne nous Fachons pas.
Les héroïnes des films d’Audiard réalisateurs sont vêtues à la dernière mode des années 60 et 70. Le couturier Jean Barthet, qui possédait alors une maison de coutûre très en vue à Paris et « habillait les vedettes », a conçu la garde-robe très pop de Michèle Mercier dans une Veuve en or, en particulier cette robe argentée qui avait parait-il tendance à se déchirer au moindre mouvement de la comédienne. Marlène Jobert dans Les Canards… et Mireille Darc dans Elle cause pas… portent des vêtements conçus par les ensembliers du film comme des pastiches de la mode du moment, de Courrège à Saint-Laurent et sa célèbre collection Pop-Art.
Mais c’est principalement le décor des appartements de Rita (Marlène Jobert) et Francine (Mireille Darc) qui appartient à l’univers design des années pop. Il ne leur manque aucun acessoire, des posters géants aux lampes à huiles colorées, des rideaux en métal argenté ou chaise Knoll, du cuir blanc à la moquette colorée…
Mireille Darc, en total-look pop, cuissarde de plastique blanc et minijupe orange, s’offre même le luxe de posséder une Quasar Unipower, un véhicule cubique, aux allures d’aquarium à roulette, conçu sur une base de Mini Cooper par le designer Quasar Khanh.
Pop vous dis-je !

samedi 22 octobre 2011

Sherlock...

Sera publié au début du moi de novembre...

Sherlock...


Mon premier contact avec Sherlock Holmes fut une imposture.
J’en fus une victime émerveillée, mais une victime tout de même. Je devais avoir une douzaine d’années lorsque je dévorais en quelques jours, voire quelques heures, un volume des aventures d’un personnage dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’alors, un détective excentrique et talentueux. Le recueil de nouvelles s’appelait Les Exploits de Sherlock Holmes, je l’ai encore sur ma table aujourd’hui, plus de quarante ans plus tard, c’est un livre de poche dont une partie de la tranche a été rongée par l’acide de ma boite du petit chimiste. J’avais particulièrement adoré la première nouvelle l’Affaire des sept horloges. Holmes découvrait la raison de la haine qu’un homme vouait aux horloges… j’appris bien des années plus tard qu’il s’agissait d’un pastiche, un « à la manière de… », rédigé par pure piété filiale par Adrian Conan-Doyle, le fils d’Arthur, associé à l’écrivain James Dickson-Carr. Mais aurait-on pu m’en vouloir de cette naïveté alors qu’aujourd’hui encore la plupart des sites de vente de livres en ligne attribue gaillardement ce recueil à Arthur Conan-Doyle. Par la suite, seconde imposture, c’est dans une version « abrégée », par le célèbre Reader’s Digest que je lu les nouvelles du recueil Les Aventures de Sherlock Holmes, à commencer par ce cauchemardesque Ruban moucheté.

mardi 19 juillet 2011

Le site Autour de Louis de Funès


Ils sont deux, ils aiment Louis de Funès et m'ont fait le plaisir de m'interviewer. Vous trouverez le texte de cet interview en suivant le lien http://nimotozor99.free.fr/lemonier-marc.htm
Profitons de cette visite pour découvrir les interviews étonnantes qu'ils ont réalisées avec des comédiens de seconds rôles, Yves Barsacq ou Robert Destain, ou des réalisateurs, comme MAurice Regamey, bien oubliés aujourd'hui.
J'ai apprécié personnellement une confidence de l'un de mes intervieweur dme racontant son émotion à l'idée de rencontrer ses personnages qui avaient bercé son enfance.
Ils s'appellent Franck et Jérôme. Bravo les petits.

Un Poussin vandalisé pour cause de nudité



Si j'en crois les gazettes, un français aurait vandalisé la toile "l'adoration du veau d'or" de Nicolas Poussin, à la National Gallery de Londres. Il l'aurait barbouillée de peinture rouge pour protester "contre les nudités présentées sur le tableau".
Oui, bon !
Faut se calmer mon vieux !

mardi 28 juin 2011

Bras cassés contre Ministère tout puissant...

C'est désormais une certitude, les dangereux bandits qui ont réussi à troubler la tranquillité de milliers de lycéens, à faire vaciller les certitudes des défenseurs du Bac comme institution, à mettre la police sur les dents, à faire les gros titres de toutes la presse, ces Fantômas de l'ère moderne, bien près de faire échec à l'Education Nationale, eh bien ces monstres ne sont qu'une poignée de jeunes gens pas très fins, profitant d'un moment d'égarement du père de l'un d'entre eux.

C'est dire que le jour ou de véritable hackers s'en mêleront les institutions scolaires trembleront réellement sur leurs bases. Prenons les incidents de cette année pour une répétition, une alerte ou un avant-goût de ce que vont devenir les passages d'examens ou de concours à l'ère de Wikileaks.

dimanche 5 juin 2011

Slut Walk...


Le mouvement est né au Canada quand un flic a essayé d'expliquer aux filles que si elles ne voulaient pas être violées elles devaient s'habiller de manière plus décente.
Depuis, des "slut walt", en français des "marches des putes" déferlent à Toronto d'abord, puis aux USA à Boston, à Londres et Copenhague en Europe. Les filles expriment haut et fort leur désir de s'habiller comme elles le veulent. Mais surtout elles rappellent l'existence un petit truc qu'avait fini par oublier certains hommes, y compris dans le personnel politique : le consentement.
Aucun vêtement, aucune attitude n'est une justification du viol.

mercredi 1 juin 2011

Voyageons Franchouillard...


Un voyage à la mode Franchouillarde devrait avoir les caractéristiques suivantes :
Se dérouler en automobile, de préférence un modèle assez gourmant en kérosène.
Se dérouler un jour de « grand départ », un événement prévisible, qu’on pourrait donc anticiper de manière à éviter les bouchons, et puis non… c’est mieux comme ça ! Le Franchouillard a un instinct grégaire assez développé.
Le Franchouillard va vers le Sud, à la rigueur vers le Sud-Ouest.
Il sera convenable de s’arrêter régulièrement dans les aires d’autoroute pour permettre au chien de s’ébrouer, car on aura un chien, et aux enfants de continuer de s’agiter et de hurler, mais en plein air. Il faudra visiter les aires d’autoroute, en particulier celles qui sont équipées d’un « restoroute », cette invention d’un dénommé Jacques Borel qui symbolisa durant les années 60 la « mal bouffe ». S’installer une petite heure sur une aire d’autoroute permettra à l’apprenti Franchouillard de découvrir quasiment tout ce qu’il doit savoir pour imiter nos contemporains.
Un arrêt dans une station d’essence ne sera pas complet sans la visite détaillée de la supérette qui lui est accolée. On achètera des « produits locaux », même si – et surtout si – ils n’ont strictement aucun rapport avec le territoire sur lequel se trouve le magasin.

Cinq monuments parisiens que les Franchouillards ne digèrent toujours pas…



L’architecture et l’urbanisme sont rarement au menu des conversations des Franchouillards, sauf peut-être les plus Parigots d’entre eux qui n’hésitent pas à avoir un avis – négatif et très tranché – sur des réalisations récentes.
En gros ils détestent…
- Beaubourg, la raffinerie, les gros tuyaux rouges et bleus, décidément ça ne passe pas, même 33 ans plus tard. D’ailleurs pour la plupart ils n’y mettent jamais les pieds et font mine d’avoir oublié les taudis qui occupaient naguère le site du centre Georges Pompidou.
- Les Halles, ils les détestent pour des raisons bien plus honorables, tant ils ont la nostalgie réelle de l’atmosphère inégalable des anciennes Halles de Paris, haut-lieu Franchouillard à jamais disparu. Mais combien de Franchouillards contemporain ont véritablement connu les Halles ? Plus beaucoup sans doute.
- La Pyramide du Louvre, parce qu’elle a été construite par un chinois. Le fait que le Louvre soit ainsi plus accessible ne change rien à leur avis, de toutes manières ils n’y allaient pas.
- La Tour Montparnasse, le crime originel des architectes et des promoteurs, l’intrusion de la modernité agressive dans le paysage parisien et de surcroît à deux pas des brasseries du boulevard.
-L’Opéra Bastille, parce qu’il est laid – mais ça tout le monde le dit et le sait – mais surtout parce que sa construction à sonner le glas de la Bastoche en transformant un quartier populaire en une sorte de Disneyland pour bobos. Les Franchouillards préféraient l’ancienne gare.
Un détail : en général pour parler de ces monuments les Franchouillards ne disent pas « Beaubourg », mais « leur Beaubourg ».

La France Franchouillarde


La France Franchouillarde ressemble évidemment à la France, elle s’inscrit tout comme elle dans un hexagone, pourvu selon les journalistes télévisés de « quatre coins ». Mais elle semble dépourvue de ses appendices insulaires, les Corses et les habitants des Dom-Tom échappant bizarrement à la réputation de Franchouillardise, sans doute parce qu’ils n’ont jamais accepté de voir leurs particularismes se fondre dans une image réductrice et nationale. On pourrait également avoir quelques doutes concernant la Bretagne ou le Pays Basque.
Le territoire Franchouillard correspond à peu près à celui de cette nation moderne et évoluée, membre de l’Union européenne, parcourue par des lignes de TGV et desservies par des aéroports internationaux que l’on nomme la France, une puissance mondiale, membre du G7 bien avant de l’être du G20… pourtant la France Franchouillarde semble appartenir à d’autres temps, comme figée parfois dans les années 50 ou 60, dont elle a conservé les modes de vie, les naïvetés et le folklore.

mercredi 27 avril 2011

Vive les taureaux vivants !


Cette reconnaissance de la corrida au « patrimoine immatériel » de la France ne passe décidément pas ! Le meurtre, même ritualisé, la torture, même mise en scène, d’un animal ne devrait appartenir à aucun patrimoine… Quitte à se pencher sur l’histoire des jeux taurins français et sur le « patrimoine » qui y est lié, le ministère de la culture aurait pu faire un geste pour aider à la préservation des petites arènes des villages provençaux.
Mais elles n’intéressent personne, pas plus que les jeux innocents et populaires qu’on y donne. Si la France doit s’enorgueillir d’un « patrimoine immatériel » taurin, ce serait bien ces « courses camarguaise », cette « bouvine », la « fe di biou »… Dans ces jeux le taureau n’est pas un animal qu’on martyrise à coup de lance et de banderilles, avant de le tuer d’un coup d’épée, mais un partenaire, dont la bravoure n’est pas célébrée en li faisant faire un pitoyable tour de piste, dans le sable maculé de sang et d’excréments. Dans les courses camarguaise, le taureau est le héros, la vedette, souvent plus connu que les « raseteurs »qui tentent d’attraper les cocardes accrochées entre ses cornes. C’est le taureau, le « cocardier », que l’on va applaudir chaque dimanche, et jusqu’à ce qu’il meure de vieillesse, après une longue carrière d’artiste… Certains d’entre eux ont leur statue sur les places de villages, comme le célèbre Goya, et ce sont eux qui ont leur nom en grosses lettres sur les affiches.

jeudi 3 mars 2011

Bizarre le Japon ? Faut-il apprendre à utiliser les toilettes ?


Oui sans doute.
Il y aurait beaucoup à dire sur les toilettes japonaises, l'un des grands chocs que connaissent les nouveaux arrivants.
Les toilettes Toto, chauffantes, équipées d'un jet d'eau vous nettoyant le fondement sont bien connues. Mais il subsiste aussi bon nombre de toilettes traditionnelles qui demandent un moment de réflexion aux utilisateurs européens.
Et les Japonais pensent à tout, comme dans cet édicule d'un jardin de Kyoto où une affiche explique la méthode, faisant mine de croire - pour ne pas nous froisser - qu'il faut aussi expliquer le fonctionnement des toilettes occidentales.

Bizarre le Japon ? Jeter son mégot tue ?


Combien de Japonais ont-ils osé une fois dans leur vie jeter un mégot par terre dans la rue ? Vraisemblablement peu.
Au Japon fumer tue sans doute aussi, mais ce n’est pas le problème, fumer salit et c’est ça qui est grave. Il y a des raisons de penser que les politiques de lutte contre le tabac ne relèvent pas des politiques de santé publique mais bien de la propreté. Il est parfaitement autorisé de fumer comme des pompiers dans les bars et les restaurants ou les zones fumeurs et non fumeurs sont quasiment entremêlées, en revanche il est quasiment interdit partout de fumer dans la rue.
Ou plutôt, il y est interdit de « fumer en marchant » ! Des pictogrammes assimilent le fait de fumer en marchant à la dégradation de l’espace public, le fumeur étant présenté en train de jeter son paquet de cigarette par terre. Aussi, de loin en loi, les villes ont installé des coins fumeurs en plein air, dûment équipés de cendriers. Et gare à qui voudrait contrevenir à ces règlement, dans le centre historique de Kyoto, l’amende est de 30000 yens, soit plus de 250 €/

Bizarre le Japon ? Courir est-il dangereux, surtout avec une valise ?


Au Japon tout est interdit ou presque, le reste n’est que toléré.
Il est évidemment interdit de fumer dans la rue, ou plus exactement de fumer en marchant. Il est interdit d’emprunter l’escalator en portant des tongs ou des talons d’aiguilles, selon les lieux…
Il est principalement interdit de se manifester ou de se distinguer. Dans le métro de Tokyo il est strictement interdit de parler fort ou de téléphoner. Aussi les Japonais sont les rois du SMS, pas par goût, ils n’ont pas le droit de causer… Dans les gares, dans le métro, partout, il est interdit de traîner ses valises à roulettes ce qui fait courir le risque aux voyageurs de trébucher. Aussi les Japonais ont-ils des valises à quatre roulettes qu’ils font rouler à leur côtés.
Dans les gares il est interdit de courir ! Même quand on risque de louper son train ? Ben oui ! C’est interdit et puis c’est tout. Aussi les Japonais trottinent, ou marchent vite, juste à côté de leur valise.

lundi 28 février 2011

Bizarre le Japon ? Les expatriés de Yokohama, morts pour qui ?


Résidents de Yokohama, morts pour la France…
Sur les hauteurs du port de Yokohama, à quelques centaines de mètres des rues commerçantes du centre ville, autour de la rue Motomachi, et du vaste quartier chinois, se trouve un petit quartier où se dressent encore de nombreuses maisons au style européen ou nord-américain. Ce quartier des étrangers a son cimetière, installé à flanc de colline.
A l’entrée, un monument composé de deux plaques de bronze permet de découvrir une liste de quelques dizaines de noms de résidents étrangers de la ville de Yokohama. Ces expatriés, anglais, américains ou français ont en commun d’avoir un jour quitté le Japon pour traverser les océans et aller mourir bien loin des côtes du Pacifique, à Verdun ou à Cronne.

Bizarre le Japon ? Les escalators, combien de morts ?


Combien de Japonais sont-ils morts dans un accident d’escalator ?
Des milliers sans doute, sinon comment expliquer la peur panique que semble leur inspirer cet objet et Comment expliquer les dizaines d’interdictions apparemment absurdes qui entourent son usage ? Dans les étages du magasin Loft, une sorte de BHV branché, il est interdit de l’emprunter lorsqu’on porte des tongs ou des sandales, tout comme il est interdit d’utiliser les escalators de la gare de Kyoto lorsqu’on porte des chaussure à talons aiguilles ou un parapluie.
Dans la plupart des escalators japonais un pictogramme indique aux utilisateurs des escaliers mécaniques la position exacte que doivent y adopter leurs pieds, posés bien à plat en formant un angle de 45°. Il est évidemment interdit partout de s’ »appuyer sur la rambarde…

Bizarre le Japon ? La glace de Barack Obama, quel parfum ?


Barack Obama, en visite officiel au Japon le 15 novembre 2010 a tenu à voir à nouveau le grand Bouddha de Kamakura, l’une des statues les plus spectaculaires de l’archipel, un bronze de 13 mètres de haut. Il fut accueilli par deux moines Michiko Sato et Takeo Sato, qui lui firent l’honneur d’une visite privée de ce lieu saint du bouddhisme nippon. Mais ce déplacement privé durant la visite officielle du président américain a eu des conséquences inouïes, avec le déclenchement d’un conflit, la guerre des glaces !
Car Barack Obama avait déclaré naguère qu’il était venu à Kamakura durant son enfance et que la seule chose dont il se souvenait c’était qu’il avait eu droit de manger une glace après la fin de la visite… Aussi en novembre dernier les responsables du sites lui proposèrent de revivre cet instant délicieux en lui offrant une glace. Mais quelle genre de glace et qui a eu l’honneur de lui offrir. Aujourd’hui, quelques mois après l’événement les marchands de glace se disputent l’honneur de proposer la « vraie » glace d’Obama.