jeudi 15 décembre 2011

L'insulte du jour : "Bachi-Bouzouk"



"Un Bachi-Bouzouk, littéralement «tête cassée», était un mercenaire employé par l'armée ottomane. Ces cavaliers redoutables avaient une solide réputation d’insubordination et de violence (voir illustration : "enlèvement par un Bachi-Bouzouk"). En 1905, un tract signé Joseph Staline en personne, dénonçait les exactions de ces soudards : « Il est temps de venger nos glorieux camarades, sauvagement assassinés par les bachi-bouzouks du tsar à Iaroslav, à Dombrowa, à Riga, à Pétersbourg, à Moscou, à Batoum, à Tiflis, à Zlatooust, à Tikhoretskaïa, à Mikhaïlov, à Kichinev, à Gomel, à Iakoutsk, en Gourie, à Bakou et ailleurs ! »
Dominique Lagorgette, chercheuse en linguistique au Laboratoire Langages, Littératures, Sociétés, à Chambéry (Savoie) - spécialiste de l'étude des insultes ! - a un jour déclaré. «Dire une insulte, ce n'est pas forcément insulter. Et insulter, ce n'est pas forcément dire une insulte.» «Bachi-bouzouk», par exemple, signifie à l'origine «soldat irrégulier de l'ancienne armée ottomane» et n'a donc rien d'une insulte. Mais il le devient dans la bouche du Capitaine Haddock, pour le bonheur des tintinophiles…. »
C’est donc bel et bien une injure ! Le Capitaine Haddock en use et abuse dans le Secret de la Licorne, le Crabe aux pinces d’or, les Sept boules de cristal, et on en passe. Il s’en sert particulièrement pour vitupérer contre son Sherpas dans Tintin au Tibet."