mercredi 16 juillet 2014

Jean-Jacques Rousseau entre la vie et la mort

C’est un personnage étrange, un cinéaste belge, capable de tourner un film avec un budget de 2500 euros, puis de venir le présenter dans un festival, le visage dissimulé sous une cagoule. Son œuvre se compose de documentaires, de courts-métrages dont nous serions bien en peine de décrire le contenu puisque nous ne les avons pas vu. Il faut dire qu’il n’a rien fait pour nous les montrer. Il va peut-être mourir avant même que nous fassions connaissance. Lisons le quotidien belge La Capitale en date du 16 juillet 2014 : « Une altercation a opposé deux hommes, pour un mobile encore indéterminé, mardi vers 22h30 au café "Le Napoléon", installé sur la place des Trieux à Courcelles. L’un des protagonistes est alors monté dans sa voiture et a foncé sur un groupe de personnes qui se trouvaient devant l’établissement. (…) Parmi les blessés figure Jean-Jacques Rousseau, le "cinéaste de l’absurde". L’artiste, considéré comme un marginal du marché cinématographique, voyait ses films régulièrement projetés au Festival International du Film Fantastique de Bruxelles. Cachant soigneusement sa vie privée aux médias, Jean-Jacques Rousseau avait pour habitude de porter une cagoule lors de ses apparitions. Souffrant de blessures critiques, le cinématographe se trouvait aux dernières nouvelles dans un état proche de la mort…. » Disons pour faire court, qu’en comparaison Jean-Pierre Mocky apparait comme un cinéaste très très grand public. Son dernier message avant l’accident : « Pour son prochain film " Janus tchernenko szpital psychiatryczny ", Jean-Jacques Rousseau a besoin d'une mini-fanfare (tambour, grosse caisse, trompette) ainsi que de quelques majorettes. La scène devrait se tourner à Mariembourg sur le quai des trains à vapeur. Aucune date n'est encore fixée pour l'instant. Comme d'hab' la participation est bénévole. Amusement garanti ! » Un chauffard en aura décidé autrement.
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