mercredi 6 janvier 2010

2010, l'année de la glande


Résolution unique pour l'année qui commence... cesser de se fatiguer. Ne rien faire, le moins possible.
Inadmissible ! Certes... Mais tant pis.

Il faut rendre hommage à un charmant poète aujourd’hui tombé dans l’oubli. En 1631, le Marc-Antoine Girard de Saint-Amant (1594 – 1661) écrivait ce petit sonnet intitulé le paresseux :

Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.

Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.

Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,

Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers