lundi 19 juillet 2010

Dirty Diary, bad girls...


Le film Dirty Diary, compilation de douze court-métrages pornographiques réalisées par des cinéastes suédoises réunies sous la houlette de Mia Engberg, est une petite merveille, composée de morceaux de qualité inégale - c'est le propre des "films à sketches" - , mais qui répondent à quelques questions que nous ne nous étions jamais posées.

Les scènes de sexe lesbien, les plus crues, sont porteuses de leur propre univers, contentons nous d'analyser - avec concupiscence - les scènes hétéros, pour déterminer ce qui différe dans la représentation féministe de la sexualité.

Ainsi il faudrait analyser cette pornographie féminine à l'aune de ce qu'elle ne montre pas : l'éjaculation ! cet apothéose des scènes de sexe hétéro filmées par des hommes... Ce qui signifierait donc qu'il s'agit d'un spectacle uniquement destiné aux hommes, un accompagnement visuel à leur propre éjaculation lorsqu'ils se branlent devant un film...

Il faudrait encore apprécier la manière féminine de filmer le sexe féminin en gros plan, sans fioriture, éclairage direct et encore moins d'épilation intégrale au préalable. Le sexe féminin n'est pas un objet mis en scène, mais bien l'instrument du plaisir brut des femmes filmées en train de faire l'amour.

Il faudrait toujours faire une constatation apparement naïve : dans les films pornographiques féminins les femmes ont bel et bien l'air de jouir pour de vrai ! Sans gestuelle théâtrale, couinements formatés ou rictus standardisés...

Un plaisir pur!