mardi 3 janvier 2012

Saint-Louis le nul...



Un exemple de "nuls" selon les critères de mon nouveau livre à paraître demain...
Saint-Louis
1235
Louis IX est un Saint mais aussi un grand naïf.
Pour preuve l’incroyable collection de babioles qu’il a rassemblé durant son règne en croyant dur comme fer qu’il s’agissait de précieuses reliques.
Il est nul !
En 1235 il achète la « couronne d'épine du Christ » à des banquiers vénitiens pour la somme rondelette de 135 000 livres. Elle leur avait été donnée en gage par l'empereur Baudoin II de Courtenay. L’objet se présentait – et se présente toujours – sous la forme d'une couronne de végétaux tressés sur laquelle vient se ficher des épines de buisson méditerranéen. L'Empereur Baudoin étant définitivement à court d'argent, Saint Louis pu sans problème particulier le décider à lui vendre d'autres reliques de la passion du Christ : un fragment de la Vraie Croix, le Sang, la Sainte Toile ou portrait miraculeux du Christ, un fragment du Linceul, la Lance, l’Éponge, la Chaîne ou lien de fer, en tout vingt-deux reliques, dont un Clou… L'église parisienne possédait déjà un clou de la passion, mais avait bien failli le perdre en février 1233, le "clou de la passion" offert par le Roi Charles le Chauve à l'Abbaye de Saint-Denis ayant été égaré pendant quelques jours, et miraculeusement retrouvé.
Soyons charitable en nous contentant de craindre que tous ces objets ne soient pas d’authentiques reliques…
A t’il des circonstances atténuantes ?
Tout le monde en faisait autant.
Des historiens un peu tatillons ont dénombré les reliques dispersées dans le monde chrétien et remarqué que certains Saints devaient avoir plusieurs bras, un grand nombre de jambes et deux ou trois têtes.
Mais, surtout, cet engouement un peu excessif aura eu une conséquence majeure, la construction de la Sainte chapelle, chefs-d’œuvre de l’art gothique. Cela excuse bien des choses.