lundi 20 juillet 2020

Drôle(s) de Belge(s)...

C’est pas pour me vanter, mais j’ai découvert Guillermo Guiz…
Bon, pas vraiment. Il était déjà connu en Belgique grâce à ses passages sur la RTBF quand j’ai découvert pour la première fois ses vidéos sur le site de la Radio Belge, mais je suis le premier en France à avoir publié un livre le mettant en valeur. Le livre s’appelait Drôles de Belges, paru chez Hors Collection en 2017. Il n’eut aucun succès, pourtant il contenait la rubrique suivante concernant l’humoriste qui me fait encore et toujours le plus rire. A vrai dire le seul...

Guillermo Guiz

Né en 1982, cet acteur de stand-up, journaliste, chroniqueur sur les antennes de la RTBF et de France Inter, DJ, sait tout faire. Son spectacle, Guillermo Guiz a bon fond, nous permet d’apprendre que ses vrais prénoms sont Guy, André, Daniel, Michel… et une grande part de son premier spectacle porte sur la difficulté de porter un prénom désormais ringard, « qui pue le sexe… avec des personnes âgées… En Belgique, j’ai légalement le droit de coucher avec des Georgette, des Josyane… C’est bon pour l’expérience, mais ça coûte un bras en lubrifiant ».
Journaliste

Le journal Le Vif rappelle d’autres aspects de sa carrière : « Guillermo fait Sciences Po, part une année à Madrid et rentre famélique, 10 € en poche. Plus récemment, dans les années 2010, Guillermo Guiz est directeur artistique puis manager de deux boîtes de nuit VIP, very important ploucs… » Comme d’autres humoristes belges, Charline Vanhoenacker ou Alex Vizorek, Guillermo Guiz a d’abord été journaliste, et l’est encore, il a même écrit pour Le Figaro Magazine ou Le Monde diplomatique, ce qui prouve son éclectisme. Il doit ses débuts sur scène à Dan Gagnon, pour qui il écrivait quelques gags, et qui lui a proposé de venir les raconter lui-même sur la scène du Kings of Comedy Club.
Rien ne l’arrête. Guillermo Guiz est ainsi capable de faire des blagues sur le racisme des habitants d’Anderlecht ou sur le physique du défunt pianiste Michel Petrucciani, puis d’ajouter : « Les gens qui ont ri sont les gens cultivés, ceux qui n’ont pas ri, dès que vous êtes chez vous ce soir, vous tapez “Michel Petrucciani” sur Google et vous m’envoyez les rires par e-mail. »
Rire de tout
Il pratique également l’autodérision féroce : « Mais j’ai pas un petit sexe ! Non, c’est juste que, mon sexe, il n’a pas de charisme ! Mon sexe, il est comptable. Il a un costume Celio et des chaussures Brantano… »

L’hebdomadaire Le Moustique célébrait fort justement son « style : fiévreux, échevelé et cru, mais compensé par une indéniable élégance. Celle qui permet de dire des vulgarités sans jamais être vulgaire ».

On le retrouve régulièrement à l’antenne de la RTBF pour un billet humoristique dans la matinale d’information de la Première et dans l’émission de télévision 69 minutes sans chichis, animée par Joëlle Scoriels et Dan Gagnon, où il asticote des personnalités de passage, souvent françaises.
C’est sans doute l’acteur de stand-up belge le plus drôle de sa génération. Et depuis la rentrée 2016, les Français l’ont découvert chaque vendredi sur l’antenne de France Inter dans une émission animée par Nagui, ainsi que sur la scène du Point Virgule à Paris. Il a débuté l’une de ses premières chroniques sur Inter en attaquant la France de front : « En Belgique, on est moins teigneux que les Corses, mais on vous veut autant du mal. »