mardi 29 septembre 2009

Grivoiseries...


Collectionnons-les…

Le livre de Henri Cueco, Le collectionneur de collections, me rappellent une autre envie, un autre projet jamais réalisé : collectionner ces cartes postales grivoises que l’on trouve dans présentoirs des magasins de souvenirs, dans les cités balnéaires ou les stations thermales.

Tristes héritières de l’Almanach Vermot, dont les dessinateurs s’inspirent, autant dans le style que dans la misogynie très datée, elles exposent généralement des femmes d’un certains âges souvent nues, confrontées à des situations humiliantes : bains de boue en présence d’un tiers, rencontres inattendues avec leur maris en galante compagnie, comparaison avec des femmes plus jeunes à la poitrine plus ferme…

Apparue durant les années soixante ou cinquante, elles représentent une décadence certaine d’un genre très répandu entre 1890 et la Première Guerre Mondiale : la carte postale coquine, souvent dessinée par des maîtres du genre comme Hérouard ou Léonnec, collaborateurs de la revue la Vie parisienne.

Les créateurs des cartes postales d’aujourd’hui n’ont plus guère ce talent. Mais qui sont-ils ?

Voila un mystère dont la résolution mériterait à lui seul que l’on collectionne ses images semblant sorties tout droit d’un autre temps.